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Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation : « Nous avons amoindri la mauvaise gouvernance »
Publié le jeudi 9 juin 2022  |  Le Pays
Ouverture
© aBamako.com par AS
Ouverture de la table-ronde sur la mise en place de l`organe unique de gestion des élections
Bamako, le 24 septembre 2021. Le ministre Ibrahim Ikassa Maiga a présidé la cérémonie d`ouverture de la table-ronde sur la mise en place de l`organe unique de gestion des élections au CICB
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Invité de l’émission ‘’Mali Kura Taasira ’’ de l’Ortm, Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation de l’Etat, Chargé des Relations avec les Institutions, s’est exprimé vendredi 03 juin. De par son intervention, le premier responsable du département éclaire la lanterne des Maliens sur le processus de la refondation en cours. Mieux, il explique la vision à atteindre par les autorités à travers son département.

Le Mali de nos jours a besoin, selon le ministre Maïga, du changement de paradigme dans la gestion des affaires publiques. C’est ça qui est appelé la refondation. Le ministère de la Refondation est chargé d’œuvrer pour la réussite des réformes en cours. Pour Ibrahim Ikassa Maïga, le département a pour mission principale de partager la vision politique de la refondation avec les forces politiques et sociales, pour ensuite la faire accepter, en allant vers le processus des réformes globales de l’Etat. Cela, dit-il, tant dans le domaine institutionnel, administratif et la citoyenneté que sur le plan de la gouvernance des affaires publiques. En clair, la refondation touche tous les domaines, clarifie Ibrahim Ikassa. A l’entendre, les valeurs qui sont celles du Mali peuvent l’aider à se remettre debout dans cette ère de crise. « Nous avons des valeurs à suffisance et les plus positives peuvent nous aider à sortir. Donc, renchérit le ministre, il va falloir les inventorier. On peut dire aujourd’hui que les paradigmes ont changé. C’est visible dans la gouvernance des affaires publiques, économiques et financières… »

Avec la rectification de la transition, les ressources venant des partenaires restent coupées depuis plus d’un an. « Mais nous tenons parce que nous avons amoindri la mauvaise gouvernance. Les défis sont divers, il va falloir déraciner la crise qui s’est installée de façon insidieuse. Cela commence par cette vision (refondation) qu’il faut partager », a-t-il indiqué. Mettant l’occasion à profit, le ministre s’est penché sur les Assises nationales de la refondation, rappelant que plus de 500 recommandations, touchant tous les domaines étatiques, avaient été exprimées par les Maliens. Sur le plateau de l’Ortm, l’invité du jour est revenu sur la promotion de la bonne gouvernance dont le pays a fortement besoin dans la fonction publique. Aussi, a-t-il rappelé, l’existence des anomalies dans la fonction publique depuis plusieurs années. Ce qui l’a amené à confier que certains agents émargent à la fois dans la fonction publique de l’Etat et dans celle des collectivités. Il y en a qui ont des doubles numéros matricule…, déplore M. Maïga. Les fonctionnaires se livrant à des attitudes pareilles doivent être identifiés. Le ministre trouve que ces agents empêchent les jeunes diplômés d’intégrer la fonction publique.

Et de poursuivre : « Les Maliens ont compris qu’il y a une vision, une boussole à laquelle les autorités tiennent. C’est ce qui leur inspire confiance et leur permet d’avancer vers ce renouveau. Aujourd’hui, le reste de l’Afrique et du monde envie le Mali. C’est une histoire qui s’écrit aujourd’hui. Ça ne sera pas facile, mais il faut être résolu pour y arriver ». A ses dires, le travail fait au niveau du gouvernement a permis d’aboutir à cinq (5) actes stratégiques à savoir : la gouvernance et les réformes politiques ; le système de défense, de sécurité, de paix et de cohésion sociale ; le développement durable (un renouveau économique à atteindre) ; le capital humain, l’inclusion sociale, le genre ; les aspects sports, culturels…. Les actes prioritaires du gouvernement ont été faits sur la base des urgences, mais aussi de la nécessité de rendre irréversible la refondation, d’après l’invité.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
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