Finie la subvention du gaz domestique. Le consommateur paie cash le double. La bouteille de 6kg subventionnée auparavant, passe à 6.360 à l’usine. Les consommateurs assistent impuissamment à une flambée des prix des produits de grande consommation jamais égalée depuis la chute du régime d’IBK.
Le gouvernement se retire de la subvention du gaz domestique. Les charges mises aux dépens du consommateur. Le recours aux bois de chauffe ou aux charbons pour les familles (moyennes ou défavorisées) reste un passage obligé, au détriment de la destruction déplorable de l’environnement à laquelle nous allons assister.
La liste des produits de grande consommation ayant connu une flambée des prix se rallonge donc. Le gaz butane domestique prend de l’ascenseur après celui des hydrocarbures. On se rappelle que les prix de vente pour certains produits ont doublé ces derniers mois.
Cédée récemment aux consommateurs à 2.920 FCFA, prix subventionné, la bouteille de 6kg du gaz domestique passe à 6.360 FCFA pour Kamagaz, une usine de vente du gaz butane, parmi une vingtaine qui opère dans notre pays.
Il faut dire que la subvention payée par l’Etat sur chaque bouteille de gaz était énorme. Pas plus longtemps, les fournisseurs du gaz réclamaient plus de 15 milliards de FCFA d’impayés à l’Etat. Après une longue grève, il y a eu un règlement d’une partie de cette dette, c’était mars dernier.
Selon un opérateur, le contrat de subvention du gaz a pris fin le 31 mai 2022. Ce qui voudrait dire que toutes les ventes du gaz domestique ne sont plus subventionnées par l’Etat, au-delà de cette date, ajoute-t-il, précisant que c’est au consommateur de payer le prix entier.
La subvention du gaz butane était devenue un goulot d’étranglement pour le gouvernement. Le Directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), Boukadary Doumbia, l’avait rappelée, lors du café presse –DGCC, tenu en mars dernier dans un hôtel à Bamako. Le patron de la DGCC avait évoqué les difficultés auxquelles le gouvernement était confronté dans le règlement des frais subventionnés du gaz butane.
«Le gouvernement va se retirer de la subvention du gaz butane. Nous sommes en train de réfléchir pour trouver un partenaire qui va nous aider, dans ce sens-là, lequel se chargera d’approvisionner le marché malien en gaz », avait déclaré le DGCC en réponse à une question qui lui a été posée.
L’arrêt de la subvention du gaz domestique augmentera sans doute la souffrance des femmes de ménages, qui vont certainement se rabattre sur le bois de chauffe ou le charbon. Une situation qui menace non seulement la nature, mais aussi interpelle les acteurs de la sauvegarde et de la protection de l’environnement.
Mis ensemble, les défis du pays sont nombreux. Aux défis sécuritaires vient s’ajouter la flambée extraordinaire des prix des produits de consommation. Est-ce le prix à payer pour le Mali Kura ?
O. Morba
Augmentation du prix du gaz: Les consommateurs crient au secours
Posté le 10/06/2022 par Koulouba.com
Après l’augmentation du prix du carburant, du lait et de beaucoup d’autres produits de premières nécessités, place à la hausse du prix du gaz domestique. Les consommateurs n’en peuvent plus.
En effet, dans les différents points de vente de gaz, le bouteille de 6 KG charge est cédée à 6360 FCFA, le bouteille de 12 KG recharge à 12 500 FCFA et la bouteille de 35 KG recharge à 34 500 FCFA. Au même moment, la bouteille de 6 KG neuve est à 18360 FCFA alors que cette de 12 KG, neuve, est vendue à 29500 FCFA.
A Bamako, c’est la désolation. Oumar Konta, enseignant, lie cette augmentation à la flambée mondiale du prix des hydrocarbures. « Chez moi, on utilise le charbon et le bois. Le gaz est fait pour les riches », déclare-t-il. Avant de regretter : « Mais je pense que c’est trop cher pour un citoyen qui ne gagne presque rien à la fin du mois ».
« Aujourd’hui, le gaz e st universel tout comme l’essence », assène Mme Maïmouna Cissé. Selon cette gestionnaire, « ce n’est pas à cause de l’embargo qu’il y a autant d’augmentation ». « A la maison, nous n’utilisons que le gaz pour la préparation. La situation devient donc très difficile », s’est-elle lamentée.
Contrairement à Mme Cissé, Mme Djeneba Diallo attribue cette augmentation à l’embargo. « Depuis que l’embargo a débuté au Mali, rein ne va plus. Chaque jour, une nouvelle augmentation du prix. L’augmentation du gaz est due à plusieurs choses, notamment la fermeture des frontières », a-t-il dit.
Pour elle, « les 6 kilogrammes de gaz recharge à 6360 FCFA est égal au prix d’un sac de riz».
Cette augmentation est vue par certains vendeurs comme un abus. « En tant que vendeur, c’est vraiment trop cher », reconnaît Seyba Tounkara, vendeur de gaz.
Rappelons que cette crise n’est seulement malienne, elle est mondiale.