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Prolongement de la durée de la Transition à 24 mois : Le Mali et la CEDEAO jouent au chat et à la souris!
Publié le lundi 13 juin 2022  |  Le Sursaut
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© aBamako.com
Visite du président de la CEDEAO au Mali
Bamako, le 17 octobre 2021. Dans le cadre du suivi de la transition en cours au Mali, le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo- Addo, président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, a effectué un déplacement à Bamako pour une visite de travail.
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Le lundi 6 juin dernier, les autorités de la Transition ont annoncé la nouvelle durée de la Transition au Mali, désormais fixée à 24 mois à compter du 26 mars dernier. Or, ce qui est inquiétant dans cette situation est que la CEDEAO doit rendre sa décision sur la situation de notre pays le 3 juillet prochain qui est sous ses sanctions depuis le 9 janvier 2022. Ce rallongement peut-être à la fois une solution ou un frein pour la levée des sanctions contre le Mali tant espérée par la population qui en souffre le martyre.



C’est acté, la Transition au Mali est fixée à 24 mois, allant, d’après le porte-parole du Gouvernement, Colonel Abdoulaye Maïga, du 26 mars 2022 au 26 mars 2024. Cette annonce a été faite au cours du JT sur la Chaîne Nationale (ORTM1) par la lecture du décret N°2022-0335/PT-RM du 06 Juin 2022 fixant la durée de la Transition.

Comme l’on pouvait s’y attendre, au lendemain de cette information, la CEDEAO a réagi en émettant un communiqué. Dans lequel, elle dit prendre acte de la signature, le lundi 6 juin 2022, par les Autorités Maliennes, d’un décret prolongeant de 24 mois la période de transition dans le pays. Néanmoins, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) affirme regretter que cette décision ait été prise à un moment où les négociations se déroulent encore, en vue de parvenir à un consensus. En outre, elle a informé que le médiateur de la CEDEAO poursuivra les échanges avec les Autorités de la Transition dans le but de se mettre d’accord sur un chronogramme mutuellement acceptable de transition qui permettra d’assurer un soutien de la CEDEAO.

Par ailleurs, il ne faut pas se voiler la face, cette nouvelle durée de la Transition peut-être un facteur de maintien des sanctions de ladite organisation sous régionale à l’encontre du Mali. Des sanctions qui durent depuis plusieurs mois et dont les conséquences néfastes commencent à se faire sentir par le bas peuple sur le plan interne et dans les pays voisins directs.

Ainsi, en se réunissant le samedi 4 juin dernier sur la situation du Mali et autres, le peuple malien avait nourri l’espoir de voir enfin la levée de cette sanction qui a assez duré, mais sa surprise fut grande quand le communiqué final de cette rencontre de haut niveau a renvoyé la question au centre d’un autre sommet, prévu pour le 3 juillet. Il est connu de tous que la CEDEAO s’est toujours montrée défavorable à la durée de Transition de 24 mois proposée par nos autorités. C’est donc au jeu de chat à la souris que les deux parties s’y prêtent. Malin et malin et demi, celui qui pourra dire quand est ce que ce cirque prendra fin.

Par Mariam Sissoko

Source: Le Sursaut
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