L’incident a eu lieu à la station-service « Somayaf », sise à Kati-Farada, dimanche 12 juin 2022, aux environs de 13 heures. Sachant bien qu’il n’avait pas la totalité du prix de la quantité de carburant qui lui avait été servi, un militaire n’a pas hésité à tirer sur le pompiste avant de prendre la poudre d’escampette.
Au quartier Farada de Kati (région de Koulikoro), la station-service « Somayaf » est sise à côté de l’académie d’enseignement. Pour avoir posé un acte criminel, un militaire, présumé auteur, se trouve entre les mains des éléments de la brigade territoriale de la gendarmerie de Kati. Partant des informations qui sont parvenues, le triste évènement s’est produit au cœur de cette station le 12 juin, aux environs de 13 heures. En effet, le malheureux pompiste, en la personne de Hama Guindo, âgé de 30 ans environ, a reçu la visite du militaire, le criminel présumé. Ce dernier était habillé en tenue civile. Dans le corps de la gendarmerie, l’incriminé est un Maréchal de Logis. Ce militaire dont nous tairons le nom est membre du Groupe d’artillerie militaire (GAM) à Ségou, une des régions du pays. Le nommé G. Djiré est un sous-officier de la Gendarmerie et de l’Armée de terre, selon nos informations. Le 12 juin, il était à bord de sa voiture Mercédès de couleur grise. Selon nos sources, le militaire était en état d’ébriété au moment des faits. Il s’est alors rendu à la station pour acheter du carburant. Le montant qu’il devrait payer au pompiste était de 14 535 F CFA. Mais, le militaire n’avait pas la totalité du fric et le pompiste ne cessait de lui réclamer son argent. Puisque le client avait déjà été servi, le pompiste s’est montré intraitable pour le paiement de la totalité de la somme. Les deux hommes ont mis du temps à discuter sans avoir un consensus.
Au lieu de gérer l’affaire à l’amiable, le militaire a préféré faire usage de son arme. « Il s’est servi de son pistolet mitrailleur pour ouvrir le feu à bout portant sur le malheureux pompiste », indiquent nos sources. Le nommé Hama Guindo a été blessé au pied gauche et tomba sous l’effet de la balle. Le militaire, après son forfait, a pris la tangente. Les témoins de la scène ont vite alerté les éléments d’un poste de police non loin de là. Dans la foulée, l’équipe d’intervention des éléments du commissariat de police du 2ème arrondissement de Kati s’est mise à le poursuivre. Après avoir découvert qu’il s’agissait d’un militaire, les policiers ont informé la Brigade territoriale de la gendarmerie de Kati. Ceux-ci ont mis le présumé auteur du fait criminel aux arrêts. Cependant, il ressort des indiscrétions que le militaire, en service dans la région de Ségou, était venu à Bamako pour des soins médicaux. Il serait mentalement affecté. Au moment où nous mettons cet article sous presse, il se trouvait entre les mains des éléments de la gendarmerie.