Le dimanche soir, sur la chaine panafricaine Africable, dans l’émission ‘’Débat Politik’’, Maître Kassoum Tapo, président du Mouvement pour la refondation du Mali (MOREMA) était l’invitédu jour. Il s’est prononcésur l’actualitédu pays, surtout sur la nouvelle loi électorale qui ne parvient pas àfaire l’unanimitéau sein de la classe politique. Selon lui, l’Aige est un machin du Premier ministre.
Depuis quelques semaines maintenant, une nouvelle loi électorale est sur la table du CNT pour des études approfondies. Pour cela, le président de la commission des lois avait fait appel aux différentes formations politiques du pays afin de les mettre au courant et voir ensemble la faisabilitédu projet de loi de la nouvelle loi électorale. De ce fait, cela ne peut se faire sans une commission pour la supervision des élections. Et pour cela, le Premier ministre aœuvré pour la création d’un organe unique de gestion des élections. Mais, c’est làque le bât blesse. Les partis politiques ne voient pas d’un bon œil la création d’un organe unique de gestion des élections.
Cependant, le président du MOREMA n’est pas alléavec le dos de la cuillère. Selon lui, l’organe unique n’est qu’un machin du Premier ministre Choguel, puisque, dit-il, la création de l’organe unique n’a rien de nouveau. De son avis, il a étéexpérimentépar eux en 1997. « Nous savons ce qu’il a fallu pour cette expérimentation. Le pays allait s’écrouler ici, n’eûtétéla volontéde Dieu. Donc, dire que l’organe unique nous débarrassera de toute contestation est faux. Et puis, la composition de l’organe unique pose problème, car, dit-il, les 9 personnes qui seront sélectionnées par un groupe 7 personnes qui n’ont rien avoir avec la politique, après les enquêtes de moralité, parmi ces 7 personnes, le Premier ministre a la main mise sur 4 », dit-il.
Selon lui, avec un organe unique de ce genre, qui peut garantir qu’il n’y aura pas de contestation après les élections. À l’entendre, parmi les compétences pour ce poste, il faut une personne qui s’y connait en télécommunication.
Par ailleurs, il n’a pas manquéde s’adresser àla classe politique. « Il faut que la classe politique soit sérieuse un peu, car depuis 1992 jusqu’àmaintenant, elle s’est laisséealler dans les jeux de diversion par-ci, par-là, surtout avec la question de transhumance politique »,a-t-il laisséentendre.
En tout cas, cet espace a permis au président du MOREMA d’étaler ses idées pour le bon déroulement de la transition. Dans la foulée, répondant à une question d’un assistant, Maitre Kassoum Tapo a dit ceci : «Si le président veut que la transition soit une réussite, il devrait procéder àla mise en place d’un Gouvernement d’union nationale ou de mission ».