Avec la crise mondiale due à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le prix des carburants augmente. Les passagers quittant Bamako, capitale du Mali, pour la région de Kayes sont obligés de payer 10 000f ; 11 000, voire 12 000 F CFA pour se rendre chez eux. La synergie des forces vives déplore cette augmentation « injuste » de prix de la part des compagnies de transport et menace de bloquer tous les cars.
Sur l’axe Bamako-Kayes, les populations semblent être confrontées à un sérieux problème. Les compagnies dictent leur propre prix de billet, sous prétexte que le prix du carburant a connu un renchérissement partout dans le pays. Des négociations ont été alors menées par la synergie des forces vives de Kayes pour la réduction des prix. Mais peine perdue, puisque les mêmes prix restent inchangés, malgré les démarches entreprises par l’organisation. Dans une lettre publiée le 13 juin, les responsables de la synergie ont fait part de l’échec des négociations qu’ils menaient avec les acteurs du secteur. « Suite à l’échec des négociations présidées par le Cmtr, relatives à la réduction du tarif des billets de transport en commun sur l’axe Kayes-Bamako-Kayes, la synergie des forces vives de Kayes vient par la présente informer des dispositions prises pour manifester ses protestations contre la hausse injuste des prix de billet », lit-on dans la lettre adressée par la synergie au président du groupement des chefs d’escales des sociétés de transport de Kayes. Aussi, les membres de la synergie informent-ils qu’ils comptent bloquer tous les cars qui circulent sur cette route dans les jours à venir.
« En effet, la synergie décide de bloquer tous les cars qui empruntent la RN1 à compter du 20 juin 2022, si rien n’est fait » pour la réduction des prix. Contacté par nos soins, Boubacar Niagando, président de la synergie, déplore l’augmentation injuste du prix de transport par certaines compagnies. « Le transport entre Bamako et Kayes faisait 8000 F avant la flambée des prix. Cela a maintenant changé. Certaines compagnies ont ramené ce prix de transport à 10 000 F par personne. D’autres sont à 11 000 F, voire à 12 000 F CFA par passager. Nous estimons que cela est trop », explique le président. M. Niagando tient à rappeler que « les compagnies dont les prix sont fixés à 10 000F disent avoir fait cela pour éviter des exagérations en cette période de difficulté. Celles qui ont ramené le prix à 11 000 et 12 000F promettent qu’elles ne diminueront pas leur prix ». Le responsable du mouvement confie recevoir des appels venant de la population chaque jour à propos de la situation. « La population se plaint de cette augmentation. Nous recevons des appels chaque jour à cause de cette histoire. Nous ne comprenons pas cette différence de prix entre les compagnies », ajoute Boubacar. Quant au blocage des cars, il rassure que la population est déjà avec eux pour l’aboutissement et la réussite de l’évènement qu’ils envisagent organiser dans les prochains jours. Pour l’instant, nous n’avons pas entendu la réaction des compagnies, ni celle des autres acteurs travaillant dans le secteur des transports.