L’Envoyé spécial pour la sécurité alimentaire mondiale, Dr. Cary Fowler et le chef du bureau de la coordination des sanctions, l’ambassadeur Jim O’brien estiment que l’Ukraine produit suffisamment de céréales pour nourrir environ 400 millions de personnes, ils déplorent de voir ces céréales actuellement stockées dans des silos en Ukraine incapables de sortir. « Cela va, avant tout, avoir un impact sur l’Afrique, assurent-ils.
Les deux conférenciers étaient le week-end dernier, l’invité du point de presse virtuel organisé par le Centre régional des médias pour l’Afrique du département d’État des États-Unis. Ils ont parlé de la politique des États-Unis qui vise à porter une solution à la crise alimentaire mondiale causée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les deux hommes affirment que la première puissance mondiale entend d’abord dissuader la Russie de poursuivre son invasion et son occupation de l’Ukraine.
« C’est une violation grotesque de toutes les normes du droit international. Et c’est ce que visent nos sanctions », estiment-ils. Il est important de souligner que l’Ukraine exportait environ 6 millions de tonnes de céréales par mois, principalement vers les pays du Sud. Et que maintenant cela a dû s’arrêter à cause de la guerre.
La Russie a occupé ou détruit environ 30 % des céréales de l’Ukraine. Elle attaque les installations de stockage et de transformation du grain. Au regard de cette situation, les États-Unis avec leurs partenaires européens, ont décidé d’œuvrer pour faire sortir autant de céréales que possible et aussi pour éviter la crise alimentaire mondiale. Le pays a depuis l’année dernière, consacré et investi pas mal de fonds dans la Corne de l’Afrique pour l’aide humanitaire. Cependant, les conférenciers pensent qu’il faut à l’avenir aider à développer des systèmes alimentaires plus productifs et résilients.
L’exemple du programme Feed the Future qui est en train de s’étendre a été évoqué. Le pays soutien aussi de nombreuses recherches dans le monde entier dans des centres internationaux de recherche agricole et même dans certaines des universités aux États-Unis pour développer un maïs résistant à la sécheresse. « Nous avons, je pense, environ 16 millions d’acres de maïs tolérant à la sécheresse soutenue par les États-Unis en Afrique en ce moment », assure-t-il.