La rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) s’est dite « attristée » par l’attentat-suicide dans lequel deux civils et quatre kamikazes ont été tués en cours de journée dans la ville malienne de Tombouctou, au nord-ouest du pays.
Dans un communiqué publié samedi, le mouvement a indiqué qu'il était « profondément attristé pour les victimes » et qu'il restait résolument engagé dans la lutte contre le terrorisme dans l'Azawad (appellation donnée au Nord du Mali par les rébellions touarègue et arabe).
Signé de Mossa Ag Attaher, le porte-parole du mouvement, le texte est daté de la capitale du Burkina Faso.
Il impute la responsabilité indirecte de l'attaque de samedi à Al Qaida ainsi qu'au MUJAO (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest), un groupe Islamiste avec lequel le MNLA avait vainement tenté en mai 2012 une alliance en vue de la création d'un Etat indépendant dans le nord du Mali.
Contraint par suite de cet échec à l'abandon de ses positions, le MNLA était alors en clandestinité pour ne réapparaitre qu'à la faveur de l'intervention militaire internationale qui a chassé les groupes islamistes.
Le mouvement a libéré en début de semaine une trentaine d'islamistes repentis du MUJAO qu'il détenait jusque-là dans son bastion de Kidal, dans le nord-Est du pays.
Il annonçait conjointement avec le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) et le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) son retrait du processus de paix visant à trouver avec le gouvernement central de Bamako une solution durable aux rébellions récurrentes dans le nord du Mali.