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Moralisation des prêches, gestion des mosquées au Mali : De nouvelles mesures édictées par le Haut conseil islamique
Publié le vendredi 17 juin 2022  |  Le Pays
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Ousmane Chérif Madane Haidara
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Pour mettre un terme aux dissensions et problèmes liés aux prêches et à la gestion des mosquées dans le pays, le Haut conseil islamique du Mali (Hcim) vient de prendre de nouvelles mesures, lesquelles répriment les propos injurieux.

Des explications sont données à suffisance dans le Saint Coran pour le prêche et la gestion des mosquées. Mais, le Mali assiste à la récurrence des désaccords liés à la gestion des mosquées. Dans un document qu’il a publié le 12 juin 2022, le Haut conseil islamique du Mali met l’accent sur le problème : « Aujourd’hui au Mali, il est regrettable de constater, dans les milieux islamiques, des déviances dans l’appel à Allah, avec des injures, des manquements aux fondamentaux de la religion, des atteintes à l’honneur et à la dignité des personnes, ainsi que la multiplication des conflits au sein des mosquées. Toutes choses qui constituent des menaces pour la sécurité et la stabilité dans le pays ». Pour alors apporter des corrections à ces déviances qui n’honorent certainement pas l’islam, l’institution dit avoir pris certaines mesures en collaboration avec des érudits et des structures comme la Ligue des imams. Le Hcim annonce avoir, après concertation avec ses collaborateurs, pris des mesures pour réglementer le prêche malien. Ainsi, les atteintes aux symboles de l’islam et à ses fondements (divin, les anges, les messagers, les Prophètes, les livres révélés, la famille du Prophète, ses épouses et ses compagnons, les Saints, les pieux et les piliers de l’islam) restent désormais considérées comme des actes répréhensibles. Dans sa nouvelle décision, le Haut conseil tient à rappeler aux Maliens que les falsifications et les manipulations de sons, d’images ou de vidéos visant à opposer les prêcheurs, voire à semer la zizanie entre eux demeurent également considérées comme des actes répréhensibles. Pour ce qui est le cas des prêcheurs, aucune insulte n’est à encourager dorénavant. Le Haut conseil dit considérer comme actes répréhensibles : « Les injures proférées par les prêcheurs, par tous les moyens de communication comme celui des réseaux sociaux ». Pour ce qui concerne les mosquées, celles-ci sont réparties en deux catégories. Ainsi, il existe les mosquées communautaires et les mosquées privées. Les mosquées communautaires sont des mosquées dont le titre de propriété est au nom de la communauté.



Les moquées privées sont celles dont le titre de propriété est au nom d’un ou de plusieurs individus, d’une association ou d’une organisation. « La gestion de la mosquée communautaire relève de la communauté. Elle se fait par consensus. Quant à la mosquée privée, sa gestion relève exclusivement du propriétaire. Dans les deux cas, la gestion doit se faire conformément aux règles de l’islam et à la législation en vigueur », lit-on dans la nouvelle décision du Hcim. L’imam est le premier responsable de la mosquée. L’intronisation de l’imam, dans une mosquée communautaire, est du ressort de la communauté. Celle d’une mosquée privée est du ressort du propriétaire. Le Haut conseil informe que la désignation des adjoints de l’imam et des muezzins se fait obligatoirement en concertation avec l’imam, lorsqu’il s’agit d’une mosquée communautaire. Mais pour la désignation des adjoints et muezzins d’une mosquée privée, le Hcim tient à préciser que l’avis de l’imam doit être demandé. Le comité de gestion de la mosquée collabore étroitement avec l’imam dans la gestion des affaires de la mosquée, recommande-t-on. « L’imam est désigné à vie, sauf s’il ne satisfait plus aux conditions de l’imamat », rappelle le Hcim. Le recours est porté devant le Hcim, pour tout cas de violation ou de différend. Des sanctions suivantes sont prévues en cas de violation des présentes mesures : l’avertissement, le blâme, l’interdiction pour une période appropriée dont la durée reste à déterminer par le Hcim. Les cas litigieux ou de violation répétée sont portés devant les autorités compétentes, au cas où le Hcim n’arrive pas à trouver de solution, ressort-on dans le document.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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