Alakhbar(Nouakchott)- Les autorités mauritaniennes auraient poussé les rebelles de l'Azawad (Nord Mali) à claquer la porte des négociations avec le gouvernement malien, a confié une source bien informée à Alakhbar.
"Le retrait surpris de ces mouvements du dialogue avec les autorités maliennes pendant que Bamako faisait des concessions, ne s’explique que par une volonté extérieure hostile à l'avancement des négociations", souligne notre interlocuteur.
Selon la source, en procédant ainsi, Nouakchott adresse ce message "silencieux" au nouvel homme fort du Mali, Ibrahim Boubacar Keita : « Il y aura ni paix, ni stabilité au Nord Mali sans la bénédiction de la Mauritanie ».
« Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, agacé par le refus des autorités maliennes d’un déploiement de troupes mauritaniennes, dans le cadre de la Munisma, sur la frontière entre les deux pays, joue les trouble-fêtes au Mali, en s'appuyant sur ses relations avec les mouvements rebelles maliens ».
Mais la source d'Alakhbar, estime que Nouakchott a choisi un mauvais moment pour créer une brouille diplomatique avec Bamako. "Ce dernier jouit d'un soutien régional et international. Difficile alors de régler maintenant des comptes avec les autorités de Bamako ".
Aussi, la source estime que c’est un pari perdant pour le gouvernement mauritanien de miser sur des rebelles affaiblis par des querelles intestines et qui ont perdu leur superbe par rapport à l’armée malienne qui les a récemment infligés des pertes dans leur propre bastion.