Cette femme issue du milieu des associations féminines n’a pas perdu son temps pour rattraper le temps perdu. Très vite, elle s’est accaparée du domaine public de l’ancien lycée de Badalabougou pour procéder à son morcellement. À l’époque, l’Association des élèves et étudiants du Mali (EEM) avait brandi le spectre de la violence pour récupérer le site devant abriter l’université. Mais hélas ! La corruption a eu raison sur leur colère des responsables scolaires. Bilan du passage de Mme le ministre au département des Domaines et des Affaires foncières: quatre-vingt (80) villas, des logements sociaux détournés, une université privée construite sur le site de l’université publique (en location).
Une des tares de notre administration, c’est la promotion des cadres de profession libérale dans le gouvernement. Ils viennent pour mettre le désordre. Récemment, ce sont des membres de la transition qui crèvent l’abcès dans la construction des villas, des immeubles et l’achat de véhicules de tous genres. Un ministre du gouvernement de la transition a démoli sa maison paternelle pour la reconstruire à N’Tomikorobougou. Ledit ministre est propriétaire d’une belle résidence à Kati Fouga. Qui dit qu’on ne profite pas de l’État ?
Aujourd’hui, chaque groupe social revendique, tout en cachant jalousement son jeu. Nous demandons des enquêtes. Puisque la population est de plus en plus prise à témoin des grandes manœuvres, il faut obliger les ministres ou les personnalités à retourner leurs cartes.
Du haut en bas de la personnalité intouchable, et du notaire au balayeur, que chacun fasse son inventeur public. Que l’on sache enfin au nom de quoi l’on sollicite le soutien, voire la compassion des Maliens. Aucun progrès ne sera possible dans notre Société tant qu’on n’aura pas retrouvé un langage vrai dans les relations sociales.