L’un des soucis du moment est l’insécurité grandissante qui endeuille les familles dans le pays. À quelques jours du renouvellement du mandat de la MINUSMA le gouvernement malien n’entend plus de la part de cette force d’appui, une mission d’interposition mais plutôt celle d’action dans la lutte contre des forces obscurantistes. Sous mandat onusien, la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) est déployée, depuis des années, au nord et au centre du pays dans le cadre du maintien de la paix. Selon des constats, le bilan révèle peu reluisant et ce qui emmène aux gens à se demander si la sécurité de la population serait réellement prise en compte dans les cahiers de charge de la mission onusienne. Comme d’habitude en fin de chaque mission, des rencontres se multiplient entre nos autorités et les partenaires étrangers avec lesquelles, des nouvelles modalités sont discutées en vue de procéder aux éventuels renouvellements dudit mandat, décrié dans sa forme actuelle au sein de l’opinion nationale. Par ailleurs, la question était sur la table des Nations-unies aux Etats-Unis en début de semaine, où le gouvernement, à travers son ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a bien voulu que le nouveau mandat de la MINUSMA soit centré sur « la protection des populations civiles, l’appui au rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national ». Est-ce la force onusienne acceptera ces obligations ? En tout cas, ces conditions semblent répondre en quelques sortes, à la demande populaire tant exprimée dans plusieurs localités du centre comme à Bandiagara, à Koro et à Sevare où des scènes de protestations avaient eu lieu en un moment donné, pour exiger le départ des forces de la MINUSMA. Pour cause, son mutisme est dénoncé face aux exactions djihadistes qui sillonnent souvent, des villages et alentours au nez et à la barbe de ces casques bleus avant de commettre d’éventuels crimes contre des habitants. Par conséquent, si ledit mandat est renouvelé, les contingents onusiens devraient plutôt se défaire de la politique dans leurs actions et de se conformer aux exigences sus-évoqués pour amoindrir des hostilités au profit de toutes les parties engagées dans la lutte contre l’extrémisme violent.