Si Choguel ne peut organiser les élections, en sa qualité de chef d’un parti et d’un groupement politique, il ne doit non plus pas être celui qui prépare le processus ! C’est la logique. La sincérité, la transparence du scrutin électoral qui conduira au retour à l’ordre constitutionnel, dépend de cette logique. La nouvelle charte de la transition interdit au président de la Transition d’être candidat pour les prochaines élections présidentielles. Mais pas le premier ministre encore moins les membres du gouvernement. Dès lors, doit-on, fort logiquement, confier la préparation des élections à des personnes qui ont des intérêts particuliers liés à ces élections ? Le faire, signifierait un grand recul pour le Mali Kura qui a décidé dès le départ, de ne pas emprunter les mêmes voies qui ont conduit le pays dans le chaos actuel.
En clair, Choguel Kokalla Maiga doit être débarqué et maintenant de la tête du gouvernement de transition et le gouvernement remanié en vue de préparer les élections dans la transparence. Le M5 RFP est un prétendant sérieux pour ces prochaines élections et ne peux, par conséquences, être celui qui les organise. A moins qu’on veuille faire comme avant. Or, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.
Parler de débarquer maintenant Choguel de la tête du gouvernement de transition, n’a rien de méchant. Ce n’est pas non plus une position de pro ou anti transition. Cela obéit tout simplement à la logique de la démarche du Mali Kura, visée et expliquée aux Maliens : garantir la transparence du processus d’organisation des élections. A moins que nous nous soyons tous trompés sur cette vision !