Il faut le préciser, la production des cartes grises est centralisée à Bamako et seule la Direction Nationale des Transports est habilitée à signer ces certificats d’immatriculation. C’est par la suite qu’une autorisation de confection des plaques afférentes est adressée à la société Yattassaye–Fils. Ces dispositions ont été consacrées par la convention de concession dans ses articles 6 et 9 et annexes dans le cahier des charges.
À la Direction nationale des transports et même au département ministériel, le seul mot d’ordre qui vaille au sujet de cette fausse vraie affaire des plaques d’immatriculation est : « il n’y a pas chat à fouetter ici. »
« La convention de concession de service public relative à la fourniture des plaques et d’emboutissage des caractères sur les plaques d’immatriculation standardisées des véhicules n’est ni un problème ici, ni à la Cour suprême et encore moins au Ministère », affirme clairement un responsable du service qui indexe « des agents véreux, un clan de mafiosi en combine souterraine avec des hommes d’affaires ».
Qui sont donc ces personnes mal intentionnées mues par le seul objectif de détourner les deniers publics ? « Vous ne tarderez pas à le savoir car une enquête administrative est ouverte pour comprendre la source de ces informations escamotées et fallacieuses », répond le même responsable à la Direction nationale des transports.
Nos sources à la Cour suprême rigolent du fait qu’un journal puisse même penser que cette auguste institution puisse bloquer un processus qui ne relève pas de ses prérogatives, et soutiennent que nullement le lancement d’un appel d’offres ouvert international, comme ce fut le cas en avril 2013, ne signifie, de fait, la fin de la convention de fabrication, fourniture et commercialisation des plaques d’immatriculation des véhicules signée entre le gouvernement du Mali et la société Yattassaye-Fils SARL.
Pour la Cour suprême, donc, la concession initiale n°0134/MTPT-CAB du 05 mars 1996 est toujours en cours.