Le schéma est savamment tracé et le coup bien préparé au niveau du Conseil national de transition : Sacrifier le Premier ministre, tout en espérant sur la levée des sanctions lors du prochain sommet de la CEDEAO au mois de juillet prochain.
Ainsi, après l’adoption d’un délai de 24 mois pour la transition, il fallait se plier aux exigences de la CEDEAO et lui offrir un gage de bonne foi pour la suite. C’est là tout le calcul !
C’est pour cette raison que la loi électorale est vite remontée au niveau du CNT pour être voté.
Déjà certains membres du CNT jubilent. Ils crient victoire ! Pour eux, la levée des sanctions n’est qu’une question de jours. Car, en plus de la loi électorale, ils vont offrir à la CEDEAO la tête d’un Premier ministre qui dérange. En clair, ces membres du CNT n’ont qu’un seul désir aujourd’hui : Le départ de Choguel.
Assimi est-il également dans le même schéma ? A-t-il l’intention de se débarrasser de Premier ministre ? Ce sont là deux questions majeures qui sont posées parmi tant d’autres.
Mais un éventuel changement à la Primature fragiliserait sans doute le Président de la transition lui-même. Depuis un an Choguel s’est érigé en rempart entre Assimi et tous ses adversaires (internes et externes). Ce qui a fait de Choguel un obstacle majeur à écarter pour une multitude de raisons et pour beaucoup de gens y compris certains chefs d’Etat de la CEDEAO.
Interrogation : la nouvelle loi électorale envoyée à Accra pèsera-t-elle dans la décision des dirigeants de l’organisation sous régionale lors du prochain sommet ? Ou encore la CEDEAO (aux ordres de la France) va-t-elle opté pour la surenchère en posant d’autres exigences aux autorités maliennes.