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Menaces des GAT à Moura : La population sommée de quitter la ville dans 15 jours
Publié le mercredi 29 juin 2022  |  Le Soft
Mali:
© AP par DR
Mali: Le groupe islamiste Ansar Dine libère l`otage suisse Béatrice Stockly
24 avril 2012.Tombouctou.Mali. A un point de rendez-vous dans le désert de Tombouctou,les combattants de Ansar Dine montent la garde au moment de la libération de Béatrice Stockly enlevée le 15 avril dernier dans le nord du Mali
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Les hommes armés ont donné un délai de 15 jours à la population civile de quitter de la ville de Moura, dans la région Mopti, cercle de Djenné. Ce, à compter du Mercredi 22 Juin dernier.



L’insécurité dans la partie centrale du pays devient de plus en plus inquiétante en ce début de l’hivernage. Après l’opération antiterroriste de l’armée malienne, menée le 30 mars dernier, à Moura, qui a entraîné l’élimination de 203 combattants de ‘‘Katiba Machina’’ de Amadou Koufa, et l’interpellation de 51 personnes, selon une source sécuritaire, la ville était partiellement désertée du fait des menaces djihadistes

En effet, quelques mois après les enlèvements de certains responsables locaux, c’est le tour à toute la population civile du village de Moura, sommée par le groupe d’Amadou Koufa de la Katiba Macina, de quitter la ville dans un délai de 15 jours, à compter du 22 juin 2022.

Ce délai serait donné par des GAT, après 15 jours de réflexion sur une demande de signature d’un accord pouvant permettre aux villageois de vaquer librement à leurs occupations.

Paradoxalement aux allégations de la montée en puissance des FAMa, les neutralisations de plusieurs GAT et l’insécurité dans le centre et autres parties du Mali ont entrainé l’exode des milliers de personnes, réfugiées à Sévaré et dans d’autres grandes villes de la région de Mopti. Alors que des attaques et autres actes terroristes sont signalés partout, des villages continuent de signer des accords avec des hommes armés, pour pouvoir se vaquer librement à leurs occupations.

Dans la nuit du 18 au 19 juin 2022, 132 personnes ont été froidement tuées, par les combattants de la Katiba, lors d’attaques terroristes dans les villages de Dialassagou, Dianweli et Dessagou et dans le cercle de Bankass. C’est le pire massacre attribué à des groupes djihadistes depuis 2019, selon certains observateurs nationaux.

Selon une source locale, plusieurs villages ont été déjà vidés et d’autres se préparent pour se réfugier à des endroits mieux sécurisés de la région de Mopti.

Rappelons que depuis 2013, le Mali est confronté à l’insécurité grandissante, à la suite de laquelle les attaques meurtrières contre des FAMa et la population civile sont toujours signalées. Cette situation a fait aujourd’hui des milliers de personnes réfugiées à Bamako et dans certaines régions du pays.

Adama KONATE

Source: LeSoft
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