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Questions orales au CNT: L’éducation dans le plus grand chaos
Publié le mercredi 29 juin 2022  |  Mali Tribune
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© aBamako.com par AS
Vote au CNT du projet de loi électorale
Bamako, le 17 juin 2022 le conseil national de transition a adopté le projet de loi électorale
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Le vendredi dernier, la ministre de l’Education nationale, Mme Dédéou Ousmane a été interpelée devant le Conseil national de transition (CNT). Elle répondait aux questions orales de l’honorable Adama Fomba, l’ancien porte-parole de la Synergie des Enseignants membre du CNT.





Les questions étaient entre autres le nombre d’écoles fermées sur le territoire malien à cause de la crise, le nombre d’enfants affectés, les mesures prises par le département pour l’école en général et les examens de fin d’année qui s’ouvrent cette semaine.

Pour répondre aux questions devant le CNT et en direct sur la télé nationale ORTM, la ministre de l’Education nationale ne cessait de faire allusion au rapport de l’ONG Cluster Education au Mali. Un partenaire de l’Etat qui normalement doit venir au second plan informatif sur la situation scolaire du Mali. Malgré les académies et les Centres d’Animation pédagogiques présents un peu partout au Mali, la ministre n’a fait recours qu’à Cluster pour donner ses chiffres d’écoles fermées.

Pour situer sur le nombre d’écoles fermées, elle reprend, Cluster et fixe à 1652 écoles fermées en fin mai contrairement à 1770 en avril dernier. A l’en croire, elles sont 10 académies fermées sur 26 en tout sur le territoire malien entre Kidal, Gao, Tombouctou, Ménaka, Ségou et Koutiala. Les causes évoquées par la ministre est le terrorisme et les menaces sur les enseignants. « Tant que la sécurité n’est pas effective, il serait difficile d’ouvrir lesdites écoles », a-t-elle indiqué.

Aux dires de la ministre Dédéou Ousmane, en cette période d’examen, le gouvernement n’est pas resté sans rien faire. Plusieurs mesures ont été prises, pour ne citer que les délocalisations des certains centres d’examen et la prise en charge des candidats déplacés qu’elle estime à plus de 9000 élèves dont la prise en charge s’élève, selon elle, à 171 millions de Francs CFA. A savoir, qu’ils (candidats déplacés), étaient 13 000 l’an dernier, dit-elle.

Aujourd’hui, selon la ministre de l’Education, 495 600 enfants dont 43 % de filles, sont affectés par la crise et plusieurs dispositions ont été prises au niveau du département, des cours de soutiens et de renforcement de capacité, des cours à distance et la création de nouveaux centres et académies, le recrutement d’enseignants volontaires.

Après une quarantaine de minutes d’échanges musclés entre la ministre de l’Education et le conseiller national Adama Fomba, l’ancien patron de la Synergie des Syndicats d’Enseignant a confié ne pas être satisfait des réponses de la ministre. « Moi je pense qu’une interpellation devant le CNT est peu trop délicate pour ne pas donner en chiffre et en nombre académies Cap par Cap, le nombre d’écoles et d’élèves affectés par la crise. Cela aurait permis à l’ensemble des Maliens, de mesurer les enjeux et de prendre des bonnes décisions », a murmuré l’honorable Fomba qui a fini par interpeller sur les 495 000 élèves affectés. « Ne sommes-nous pas en train de fabriquer 495 potentiels ennemis de l’Etat » ?, s’est-il inquiété.

Koureichy Cissé

Source: Mali Tribune
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