Dans sa stratégie d’appui au développement du secteur privé au Mali, l’Agence française de développement (AFD) a mis en place jeudi dernier une ligne de crédit en faveur de la Banque nationale pour le développement agricole (BNDA). Cette ligne de crédit accompagnera la Banque dans le financement des investissements à moyen et long termes de petites et moyennes entreprises (PME) privées. L’AFD et la BNDA ont formalisé jeudi dernier une convention de crédit en paraphant plusieurs documents. Cette ligne de crédit porte sur un montant de 5 millions d’euros, soit 3 milliards de F CFA que les PME pourront directement utiliser à travers des prêts à taux préférentiels.
Selon le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé de la Promotion des investissements et de l’Initiative privée, ce financement est un bon exemple de partenariat nord-sud. Il a apprécié à sa juste valeur l’assistance de l’Agence française.
Après la crise que le pays a connue, la relance de l’économie, la dynamisation du secteur privé et de l’emploi constituent des priorités. Ce financement permettra de renforcer la capacité financière de la BNDA et son potentiel d’octroi de prêts à moyen et long termes. Selon le PDG de la BNDA, le financement s’inscrit dans la gestion de l’après-crise. La ligne de crédit permettra à la BNDA d’accompagner la campagne agricole 2013-2014 en améliorant les revenus et les conditions de vie des entrepreneurs et des ouvriers agricoles à travers des créations d’emplois en milieu rural.
L’AFD est un partenaire historique de la BNDA. Pour l’ambassadeur de France au Mali, la ligne de crédit est issue d’un vieux partenariat entre le Mali et la France pour un objectif très particulier.
La cérémonie de signature a également permis l’AFD de concrétiser le redéploiement d’une ligne de crédit existante vers le secteur de la microfinance pour un montant de plus d’un milliard de F CFA.
Le Groupe AFD intervient au Mali depuis 2006 dans trois secteurs : le développement des activités productives, basé sur le développement du secteur privé, national et étranger, formel et non formel, et notamment le développement rural, l’eau et l’assainissement avec une orientation forte sur le développement urbain de Bamako et l’éducation de base, l’enseignement secondaire et la formation professionnelle.
Dans le cadre de la reprise de la coopération entre le Mali et l’Agence après la crise, la priorité est donnée au redémarrage des projets dont l’exécution a été interrompue afin d’améliorer rapidement les conditions de vie des populations tout en créant des emplois grâce aux marchés passés localement et aux effets induits sur le secteur privé. Le portefeuille actuel de l’Agence en faveur du Mali est composé de 35 projets vivants pour un engagement brut de 150 milliards d’euros. Divers financements nouveaux seront par ailleurs envisagés cette année, en réponse aux. urgences identifiées par les autorités maliennes et les autres partenaires de l’AFD.