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Promulgation de la loi électorale : Le président Assimi Goïta passe outre la mise en garde du Comité stratégique du M5-RFP
Publié le mercredi 29 juin 2022  |  Le Matin
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres de la Cour suprême
Bamako, le 21 juin 2022. Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a présidé la cérémonie d`installation et de prestation de serment des nouveaux membres de la Cour suprême
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Une semaine après son adoption (le 17 juin dernier) par le Conseil national de transition (CNT, organe législatif de la transition), la nouvelle loi électorale du Mali (Loi N°2022-019 du 24 juin 2022 portant loi électorale) a été promulguée par le président de transition malien, colonel Assimi Goïta, et publiée dans le Journal officiel (Spécial N°6) vendredi dernier, 24 juin 2022. Une promulgation que des observateurs interprètent comme un nouveau désaveu pour le Premier Choguel Maïga dont les partisans avaient mis en garde le président de transition.







C’est à l’issue de débats houleux entre les membres du gouvernement et ceux du CNT que ce projet de loi électorale (déposé le 3 décembre 2021) a été voté à une très large majorité avec 115 voix pour, 3 contre et zéro abstention.

Et le lendemain de cette adoption, le Comité stratégique du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) du Premier ministre Choguel Kokalla a publié un mémorandum au vitriol pour la dénoncer. Il a surtout dénoncé les amendements portés aux articles sur l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) qui échappe ainsi à la main de la Primature. «Choguel voulait en faire sa chose. Le CNT a dit niet», a commenté un confrère de la place.

Dans leur mémorandum, les partisans du chef du gouvernement de transition ont formulé de nombreux griefs avant d’exiger du président de transition de ne pas promulguer la nouvelle loi électorale et de la renvoyer devant le CNT pour une seconde lecture. Le mouvement a justifié cette exigence par des «accointances» entre des membres de l’organe législatif et les «forces hostiles à la transition et au changement pour faire échec à la Refondation». Il est allé jusqu’à accuser le CNT de vouloir «créer de façon artificielle une crise institutionnelle au sein de la transition»…

Un mémorandum qui n’a malheureusement pas eu d’échos favorables au sein de la classe politique malienne et dans la presse nationale. Et la décision finale du président Assimi Goïta était très attendue par l’opinion nationale. En promulguant la nouvelle loi électorale vendredi dernier, le chef de l’Etat malien a mis fin à la polémique entre le gouvernement et le CNT par rapport à son adoption.

Une décision qui n’a pas non plus surpris des observateurs qui pensent que le président de la Transition a intérêt à mettre fin à la récréation pour se concentrer sur les réformes indispensables au retour à l’ordre constitutionnel. Et cela d’autant plus que, rappellent-ils, on a perdu trop de temps à amuser la galerie !

Moussa Bolly

Source : Le Matin
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