Aujourd’hui à Niamana sur la route nationale six (RN6), un car de transport pourchassé par un contrôle de la police a percuté trois motocyclistes au niveau du carrefour de Waraba Tchatcho à environ 100 mètres après la bifurcation de Kadobougouni. Le bilan fait état de 2 morts sur le coup et le troisième grièvement blessé évacué aux urgences. La population riveraine choquée barricade la route.
La course poursuite de la police devient de plus en plus un phénomène inquiétant au Mali. Deux (2) morts et un blessé grave évacué aux urgences. C’est le bilan d’un accident de la circulation provoqué ce jour par une course-poursuite de la police contre un bus de transport, au niveau du carrefour de Waraba Tchatcho, non loin de la bifurcation de Kadobougouni sur la route nationale six (RN6). « Tout serait partie du refus d’obtempérer du chauffeur du car, qui, au lieu de s’arrêter accéléra, poursuivi par l’agent de la police, il perdit le contrôle du véhicule à quelques mètres de la bifurcation de Kadobougou et la suite est sans commentaire, trois motocyclistes percutés et malheureusement deux ont rendu l’âme et le troisième fut d’urgence transporté à l’hôpital par les sapeurs-pompiers » a rapporté AJCAD sur sa page en ajoutant que la population mécontente a posé des barricades sur la route en allumant des pneus afin d’empêcher toute musculation.
Il faut rappeler que dans la nuit du mercredi au jeudi 22 juillet 2021, une telle action avait causé un grand incident entre la population de Lafiabougou en commune IV du district de Bamako et les des éléments de la brigade anti-criminalité (BAC). Après cet incident, deux pick-up et beaucoup d’autres matériels du commissariat du 17è arrondissement sis à Hippodrome II furent incendiés par des habitants du quartier en colère après la mort d’un autre jeune suite à une course-poursuite de la police dans la soirée du vendredi 04 mars 2022.
Ce nouvel accident du genre est une interpellation des plus hautes autorités afin de circonscrire ces comportements qui relèvent des temps anciens. Aujourd’hui au Mali, chaque mort est un mort de trop, surtout dans la circulation, pendant que nos frères de la population civile ou des forces de défense sont en train de payer de vie le prix de l’insécurité qui nous est imposée.