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Les Echos N° 4140 du 30/9/2013

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Agences des nations : Purge à l’Unicef-Mali
Publié le lundi 30 septembre 2013  |  Les Echos


© Autre presse
Françoise Ackermans, représentante du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) au Mali


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Frédéric Sizaret, l'homme par qui le scandale est arrivé à l'Unicef, une organisation connue et respectée dans le temps, s'en est allé du Mali sur la pointe des pieds. La représentante Françoise Ackermans serait elle aussi démissionnaire. M. Sizaret a financé l'ONG de sa compagne à coup de millions de dollars quand il était représentant adjoint de l'Unicef-Mali. Il s'est fait distinguer par son racisme primaire envers ses collègues et son mépris des partenaires nationaux. Pour asseoir son autorité, il s'est fait entourer de sbires tirés de son carnet d'adresse.

Rattrapé par son histoire, il se retrouve sur un poste P4 alors qu'au Mali il occupait un grade bien supérieur de P5. Il sera désormais "complément d'effectif" au niveau des ressources humaines au siège de l'Unicef à New York.

Françoise Ackermans, venue d'Haïti, représentante depuis seulement un an, serait démissionnaire. Il lui est surtout reproché d'avoir couvert Frédéric Sizaret. Informée déjà aux premières heures de sa prise de fonction de la situation de détournement de fonds au profit d'ONG internationales, Mme Ackermans n'a pris aucune mesure pour arrêter l'hémorragie envers les enfants du Mali. Bien au contraire, elle a laissé faire tout en se jurant de découvrir "l'auteur des révélations"'faites à la presse nationale. Le ministre de la Santé de la transition, Soumana Makadji, a exigé officiellement des comptes à l'Unicef sur la gestion qui a été faite de la crise. Jamais il n'a pu obtenir les réponses aux griefs qu'il a soulevés au motif que "l'Unicef ne répond pas aux injonctions du gouvernement". C'est finalement contraint que le ministre des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly a dû endosser la lettre de Makadji pour exiger des comptes.

Aux autorités maliennes de se montrer désormais plus regardantes sur le choix de nos partenaires au développement, surtout lorsqu'il s'agit de gens pour lesquels leur avis compte en termes d'accréditation. Un pouvoir régalien. "Plus jamais ça", a martelé IBK. L'heure de joindre le geste à la parole a désormais sonné.

Alexis Kalambry

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