des réformes Institutionnelles. Dorénavant, il ne les reste plus au Gouvernement et aux acteurs politiques qu’à dégager rapidement un consensus pour déterminer ce chronogramme tant attendu, avant le prochain sommet de la CEDEAO.
Pour rappel, depuis début janvier, l’organisation sous régionale Ouest africaine a sévèrement sanctionné notre pays : -en suspendant toutes ses transactions commerciales et financières avec les pays de la CEDEAO, à l’exception des produits alimentaires de grande consommation et produits pharmaceutiques ; -en gelant ses avoirs dans les Banques centrales de la CEDEAO depuis le 08 avril 2022. L’Union africaine a aussi sanctionné le Mali alors que les Institutions financières internationales lui ont coupé leur robinet financier. Toutes choses qui empêchent notre pays de commercer normalement avec le reste du monde.
A l’évidence, ces dures sanctions visent à isoler le Mali sur la scène internationale, à fragiliser son économie, et à créer les conditions d’une pression interne du peuple sur leurs dirigeants, outre celle exercée par les principaux partenaires diplomatiques du pays à partir du 21 janvier 2022. En dépit de la résilience du peuple, qui ne s’est pas soulevé contre ses dirigeants, les sanctions ont tout de même permis à davantage appauvrir un pays déjà meurtri par le terrorisme international.
La publication rapide du chronogramme des élections, si elle a lieu avant le prochain sommet de la CEDEAO prévu le 03 juillet prochain, sera certainement un important gage de bonne volonté des Autorités maliennes. En ce moment, plus rien ne doit empêcher la CEDEAO (et l’UEMOA) de lever leurs sanctions injustes contre le Mali. Cet espoir est d’autant justifié que le texte de la Nouvelle Electorale (bien toiletté par le CNT) est avalisé par l’ensemble des partis politiques. Notamment, ceux qui sont d’accord (pour ne pas dire en bonne intelligence) avec les organisations sous-régionales dans leur prise de sanctions contre le Mali, leur propre pays. Cela, dans l’espoir de contraindre les Autorités de la Transition à abdiquer.
Nous osons donc espérer que ces partis politiques, désormais remis en selle par le CNT dans le jeu politique malien, vont se mettre dans la logique de plaidoirie auprès de « leur alliée » de la CEDEAO, afin que les Chefs d’Etat et de Gouvernement puissent in fine décider de la levée des sanctions contre leur pays. Cela est d’autant évident que ce sont les acteurs politiques qui en seront les principaux bénéficiaires pour reprendre une vie politique normale !