Le Comité international de la Croix rouge (CICR) a organisé le lundi 27 juin à son siège un café de presse. Les échanges ont porté sur les missions du CICR et la situation humanitaire au Mali. C’était sous l’égide de son chef de délégation, Antoine Grand.
Présent au Mali depuis 1991, le Comité international de la Croix rouge (CICR) est une organisation humanitaire neutre, impartiale et indépendante. C’est ce qu’a affirmé la conseillère juridique de sa délégation au Mali. Selon Coulibaly Kani Elisabeth Sogoba, le CICR a reçu un mandat de la communauté des Etats pour protéger et assister les victimes des conflits armés et des autres situations de violence.
La conseillère juridique a insisté sur le fait que le CICR n’apporte aucun soutien aux parties engagées dans un conflit. Organisation apolitique, le CICR entretient un dialogue constructif et confidentiel avec les acteurs en conflit.
Son rôle, rappelle Coulibaly Kani Elisabeth Sogoba, est de protéger la vie et la dignité des victimes des conflits armés et de leur porter assistance.
Pour terminer, elle a affirmé que le CICR ne fait pas partie du système des Nations unies. « C’est une organisation spécifique avec un mandat international reconnu par la convention de Genève. Il fait partie de la grande famille de la Croix rouge et a un statut d’observateur à l’ONU », a conclu la conseillère juridique du CICR.
La situation humanitaire au Mali est plus que préoccupante. L’insécurité alimentaire frappe des milliers de personnes notamment dans les régions du centre et du nord du pays. Cette situation est due, selon le chef de la délégation du CICR au Mali, à l’arrêt des pluies d’une part et d’autre part à la crise sécuritaire.
En réponse à la crise alimentaire et à la soudure pastorale au Mali, Antoine Grand a indiqué que le CICR Mali est en train de procéder, dans les zones les plus affectées par le conflit, en collaboration avec la Croix rouge du Mali à des distributions en vivres, de semences pour 10.000 ménages additionnels (pour un total de 28.000 ménages sur toute l’année) ; des distributions de semences et outils pour 4.500 ménages additionnels (pour un total de 17.200 en 2022).
Le CICR a aussi apporté un soutien en aliment et/ou vaccination de bétail pour 7.000 ménages additionnels (pour un total de 132.000 en 2022). Toute chose qui a entraîné une hausse du budget de deux millions de dollars.
Aussi, Antoine Grand a-t-il évoqué la situation préoccupante dans la région de Ménaka. « On n’arrive plus à satisfaire les populations établies à l’extérieur de la ville ». C’est un peu plus compliqué avec l’intensification des conflits armés, s’est-il justifié.
Pour terminer, Antoine Grand a affirmé que le CICR n’a pas de difficulté particulière au Mali. « On ne nous empêche pas de nous déplacer. On est bien accepté. S’il y a un problème, on discute avec les forces de défense et de sécurité et les groupes armés », a-t-il expliqué.