Ils s’étaient fait remarquer par les différents chauffeurs et passagers fréquentant la route de Ségou, celle de Sikasso et de Koutiala. Les présumés bandits coupaient des voies aux passagers en leur débouillant de tous leurs biens. Les malfrats opéraient avec des armes blanches et des armes à feu.
Tout est parti des informations longuement collectées et analysées par le commissariat de police du 4ème arrondissement de Bamako. Lesquelles informations cautionnaient que les suspects désormais mis aux arrêts embarrassaient pas mal de gens qui fréquentent l’axe menant à Ségou, voire celui de Sikasso ou de Koutiala. Leur mode opératoire consistait à couper les routes aux cars et différents véhicules. Les suspects dépouillaient les passagers de tous leurs biens. De par ces faits, nombreux sont les passagers qui ont été victimes des actes de banditisme de la présente horde. Pour alors mettre un terme à la pratique, le commissaire Modibo Traoré alias « Van » s’est penché sur la problématique. Le premier responsable du commissariat du 4ème arrondissement a minutieusement exploré, peut-on le dire, les renseignements qui lui sont parvenus. Doués et résolus en la matière, « Van » et ses éléments ont lancé, après l’obtention de toutes les données nécessaires, l’assaut contre la bande à partir de Kati. D’une source fiable, le commissaire Traoré surveillait quasiment tous les gestes et faits auxquels les suspects se livraient. Les individus en question s’armaient lourdement pour leurs opérations. Suffisamment informé, « Van » s’est fait appuyer par les éléments du Groupements antiterroriste « GAT » de la police, auparavant appelé Forsat. Il a alors élaboré une véritable stratégie de guerre, puisque les individus à confronter circulaient avec des armes. Ainsi, c’est dans la matinée du 27 juin 2022 que des éléments discrets ont été postés au niveau des deux principaux accès à la ville de Kati. La question : pourquoi positionner les éléments à cet endroit (Kati), loin des lieux d’attaque des individus ? La réponse à cette question est assez simple. Les informations reçues par le commissaire faisaient part que les malfrats passaient par ces chemins après leur forfaiture. La source qui a filé l’information au commissaire Traoré ne s’était nullement trompée. Les éléments en poste se sont aperçus de l’arrivée d’un homme en provenance de Bamako, après des heures d’attente sur les deux principaux accès. Il s’agissait précisément d’un des présumés braqueurs qui opéraient sur l’axe Ségou, Sikasso et Koutiala. L’individu correspondait parfaitement aux indications données à l’équipe sur place : teint légèrement clair, mince et chauve, circulant régulièrement avec un sac noir accroché à la moto. Les policiers l’ont immédiatement arrêté. Ils ont fouillé et découvert un pistolet mitrailleur (PM) sur l’individu ; deux (2) chargeurs remplis de cartouches, ainsi que deux (2) armes blanches dont une machette et un poignard. Le suspect a été automatiquement conduit au commissariat du 4ème arrondissement. L’individu annonce qu’il répond à l’identité de Bolly. Aussi, informe-t-on, il avoue être membre d’une bande opérant sur la voie Ségou, Sikasso et Koutiala. Face aux policiers, le suspect ajoute que le chef de leur horde s’appellerait Barry. Ce dernier était chargé de garder les armes. Le suspect soutient avoir été arrêté au moment où il était en partance pour la réalisation d’un projet de crime qu’ils avaient fini d’ourdir. Sous le leadership du brillant commissaire, les éléments ont pu identifier et interpeller le nommé Barry au quartier Niamana de Bamako, le présumé chef de la bande. Les deux suspects ont été mis en garde-à-vue au commissariat, avant d’être conduits devant l’autorité compétente.