Beaucoup de gens pensent encore que la femme doit rester à la maison et se consacrer à son mari et à ses enfants. Habi Togola n’est pas de cette catégorie de femme. Elle se bat pour son foyer ainsi que pour l’implantation de son deuxième restaurant.
Entre les réveils matinaux, et le travail acharné, Habi Togola se bat chaque jour pour prendre soin de son foyer et s’occuper de son restaurant.
« Je suis une femme au foyer et à la fois une vendeuse de pâtés depuis 20 ans. J’ai commencé ce travail grâce à l’aide d’une Ivoirienne dont j’étais l’aide-ménagère. A son décès, j’ai dû m’occuper du restaurant. Une tâche qui ne serait possible sans l’aide de mon mari et ma coépouse », reconnait-elle.
« Chaque jour que Dieu fait, je me lève à 4h pour entretenir la maison, partir au marché acheter des condiments pour le repas de la maison ainsi que pour le restaurant. De retour à la maison, je prépare le petit déjeuner avant le lever du jour », explique Habi Togola.
Mme Dembélé Habi Togola affectueusement appelée « Habi pâté » par ses clients, s’occupe également de ses 3 enfants ainsi que de son mari. « Je fais tout cela avant 10h. Une fois que monsieur part au boulot et les enfants à l’école, j’arrange de nouveau la maison et je m’apprête pour le restaurant. Je travaille tous les jours que Dieu fait, de 4h jusqu’à 00H l’heure, à laquelle se ferme mon commerce ».
Pour Habi, « le travail est un moyen d’avoir son propre argent, que ce soit pour ses dépenses personnelles, sa famille ou les indigents ».
Une fois mariée, beaucoup de femmes travailleuses subissent des pressions de la part de leur belle famille ou de leur entourage. Un problème que Habi dit surmonter grâce à son époux compréhensif qui la soutient et l’encourage dans son travail.
Amadou Dembélé, époux de Habi apprécie le courage de sa femme. « Je remercie chaque jour que Dieu fait de m’avoir donné une épouse aussi merveilleuse comme Habi. Cela fait bientôt 30 années de mariage. Malgré son travail de vendeuse, son rôle de mère et d’épouse est resté intact. Elle s’occupe très bien de moi ainsi que de nos enfants. Je suis vraiment fière et comblé de la femme que j’ai épousé et de la mère qu’elle est devenue pour mes enfants ».
Assétou Togola, grande sœur de Habi, travaille au restaurant depuis 15 ans. « Je n’ai jamais eu seul jour à me plaindre d’elle. A chaque fin du mois, elle nous paie toujours à temps ».
Alimata Diarra cliente de Habi quitte chaque jour de Daoudabougou à Sogoniko pour venir acheter les bons pâtés dont seule Habi détient les secrets.
Avec l’accord de son mari, Habi pâté s’apprête à ouvrir son deuxième restaurant non loin du premier à Sogoniko en Commune IV.