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Mahamadou Konaté, publiciste a propos de la présentation des militaires a la présidentielle : « Ni la Charte ni la loi électorale ne l’interdisent »
Publié le lundi 4 juillet 2022  |  Arc en Ciel
Cérémonie
© aBamako.com par DR
Cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs sur la tombe de feu le président Modibo Keita
Bamako, le 16 mai 2022. Le président de la transition, le colonel Assimi Goïta a, au cours d`une cérémonie en hommage à feu le président Modibo Keita, procédé au dépôt de gerbe de fleurs sur la tombe du défunt président à l`occasion du 45è anniversaire de son décès.
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La Charte n’est pas un obstacle juridique, à fortiori la nouvelle loi électorale pour la candidature des militaires à la prochaine présidentielle.

En 2018, IBK a organisé les élections en tant que Président et candidat. C’est ce scénario que la Charte bannit dans ses lettres (art.9 et 12).

L’esprit de ces dispositions étant disputable, vu le cadre de son élaboration, le sens de ses lettres n’aura aucun mal à s’imposer.

Donc, une fois que le Président aura démissionné avant la convocation du collège électoral pour la présidentielle, il deviendra ancien Président de la Transition ; à ce titre, rien ne l’empêchera de se présenter à cette élection, sauf en cas d’objection de conscience (de sa part).

La Charte n’est pas un obstacle juridique, à fortiori la nouvelle loi électorale.

Et depuis quand, cette classe politique s’embarrasse-t-elle des préoccupations juridiques ? On vient de proroger le délai de la Transition par décret présidentiel ? Ont-ils pipé mot ? On vient de réviser le 25 février dernier, l’article 9 de la Charte en biffant le mot Vice-président, pourtant le texte initial disait clairement et expressément, qu’il ne pouvait être révisé (modifié). Ont-ils pipé mot ?

Alors quand ça arrange, on viole le droit, et quand ça dérange, on invoque le droit.

En politique, le droit doit être le minimum de convenance que chacun est prêt à respecter quelles que soient les circonstances, pour éviter justement au mieux des conflits ouverts. Si le droit n’est pas un arbitre acceptable, c’est qu’il est partial, donc mal fait.

La classe politique doit être conséquente avec elle-même.

Dr Mahamadou Konaté
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