BAMAKO -- Un calme précaire s'est installé en milieu de journée après des tirs de provocation et d'intimidation effectués par des combattants du MNLA et HCUA au centre de la ville de Kidal ce lundi, apprend-t-on d' une source locale.
"Ce regain de tension n' est qu' une tentative des éléments du MNLA et du HCUA afin de dévaliser les fonds de la Banque malienne de Solidarité (BMS), qui a procédé à la réouverture de son agence de Kidal. Ils ont d' abord tenté vendredi à intimider les éléments de la garde nationale qui surveillaient la banque en lançant des grenades. Ils sont revenus à la charge, le dimanche, avant d' être dissuadés par des tirs de riposte de la force de sécurité malienne. Et ce lundi, c' est le même scenario qui a continué jusqu' à ce que l' armée malienne les mit en déroute", a expliqué Moulaye Ag Mohamed, un commerçant joint au téléphone.
Selon une source militaire à Kidal, les forces armées maliennes ont pu enlever les fonds de la banque et les transférer à Gao. "Il y a eu des échanges de tirs, mais nous n' enregistrons aucun blessé dans notre rang", a souligné un officier malien à Kidal.
"Les éléments du MNLA on passé toute la nuit à faire rentrer les armes qu' ils avaient enfouis dans des caches hors de la ville. Nous avons signalé ces mouvements à nos alliés de la Minusma et Serval qui n' ont pas réagi. Leur intention était de vider la banque, mais l' armée malienne a réagi vigoureusement en renforçant les positions de défense de la ville. Il faut que les autorités fassent vite pour réaliser le redéploiement des Famas à Kidal. Sinon le renfort dont il est question était venu pour convoyer les fonds de la banque vers Gao. C' est toujours l' effectif d' une compagnie renforcée, (150 hommes) de l' armée malienne qui est toujours à Kidal, alors qu' il faut un bataillon renforcé", a indiqué la même source.
Cette situation résultat de la difficulté de la Minusma et Serval à appliquer les termes de l' accord de Ouagadougou du 18 juin, notamment le cantonnement et le désarmement des groupes armés.