Le Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR) parti du Premier ministre de la Transition Choguel Kokalla Maiga, le parti UDD (Union pour la démocratie et le développement) membre de l’opposition, le Collectif pour la Défense des militaires (CDM) et la Mission onusienne au Mali, ont salué, lundi, la levée des sanctions économiques et la réouverture des frontières avec les pays membres de la CEDEAO.
« Le MPR a appris avec satisfaction, à l’issue du 61e sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest tenu le 3 juillet courant à Accra au Ghana, la levée des sanctions économiques et financières imposées au Mali depuis le 9 janvier 2022 », a indiqué le parti du chef du gouvernement.
Le parti rappelle que « les dites sanctions étaient illégales, illégitimes, ne reposant sur aucun fondement juridique et violant toutes les dispositions statutaires de l’Organisation commune », avant d’inviter « les Chefs d’Etat à éviter à l’avenir, la prise de telles décisions dont les conséquences impactent négativement les populations ».
Tout en saluant vivement les conclusions de ce sommet, le Parti UDD (Union pour la démocratie et le développement) invite aussi les autorités de la Transition à respecter leurs engagements pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Thiaman Hubert Coulibaly, président du parti et ancien ministre des Affaires étrangères affirme que « les chantiers annoncés doivent impérativement être conduits dans l’inclusion, sans marginaliser quiconque et dans le respect strict du délai supplémentaire convenu ainsi que le respect des libertés publiques ».
« La décision de la CEDEAO sur le Mali est une étape cruciale pour la Transition que conforte la levée des sanctions du 9 janvier 2022. Je salue le rôle du Médiateur Goodluck Jonathan. La MINUSMA dans le cadre du Comité local de suivi, continuera à apporter l’appui requis aux autorités de la Transition », a déclaré, pour sa part, El-Ghassim Wane, chef de la mission onusienne au Mali.
De son côté, le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) après avoir salué la levée des sanctions, “rejette catégoriquement” les exigences faites en ce qui concerne la non-participation des Autorités de la Transition aux futures échéances électorales.
En outre, le CDM exige “la levée immédiate et sans conditions” des sanctions ciblées contre les dirigeants de la Transition.
Pour rappel, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO réunis en session ordinaire ont décidé dimanche, de lever immédiatement les sanctions économiques et financières imposées au Mali à la suite du non-respect du délai de la transition prévu en février 2022.
L’Organisation ouest-africaine a également ordonné la réouverture des frontières et le retour des ambassadeurs des Etats membres rappelés après l’annonce des sanctions du 9 janvier dernier.
Cependant, elle maintient les sanctions individuelles contre les autorités de la Transition et la suspension du Mali des instances de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.