Selon de différentes sources sécuritaires, les attentats perpétrés samedi et dimanches à Tombouctou et à Kidal auraient été commanditées par le chef du mouvement islamique Ançar Eddine, Iyad Ag Ghali qui a réuni le vendredi dernier ses fidèles à Garous-Khayoum, une localité située à 42 km de Kidal.
Les attentats perpétrés samedi et dimanches à Tombouctou et à Kidal auraient été commanditées par le chef du mouvement islamique Ançar Eddine, Iyad Ag Ghali qui a réuni le vendredi 27 septembre dernier ses fidèles à Garous-Khayoum, une localité située à 42 km de Kidal. Selon les sources sécuritaires, les attaques auraient été planifiées lors d’une rencontre entre les combattants du MNLA et du HCUA à Garous-Khayoum, La même source affirme que la rencontre avait plusieurs points à l’ordre du jour notamment la réorganisation du mouvement islamiste.
Comme quoi, la menace jihadiste n’a pas disparue dans le septentrion, elle semble même se renforcer. La tactique se précise : se faire oublier pour reprendre des forces et revenir par surprise. C’est ce que les jihadistes viennent de faire à Tombouctou avec un sang-froid incroyable. Et à Kidal viennent de tuer au moins deux civils accusés de fournir des informations aux forces françaises et africaines
Ils sont arrivés à déjouer le dispositif de sécurité des forces maliennes et internationales. Ils sont même arrivés à se rendre à l’entrée du camp militaire de la ville, avant d’actionner des engins explosifs. Autre remarque, ils ont toujours de la logistique, c’est-à-dire des armes, des moyens de transports, un circuit d’approvisionnement en carburant, mais très probablement aussi, dans le désert, un centre de formation des kamikazes très actif.
En tout cas, on le voit avec l’attentat-suicide de Tombouctou, certains combattants endoctrinés sont toujours prêts à mourir. Mais ce n’est pas seulement à Tombouctou que les jihadistes montrent leur nez, dans la région de Kidal, située au nord-est du Mali, on entend aussi parler d’eux. Ils viennent de tuer au moins deux civils accusés de fournir des informations aux forces françaises et africaines
Nabila Ibrahim Sogoba