Deux militaires maliens ont été blessés vendredi à Kidal dans une attaque à la grenade par des hommes non identifiés. Selon des sources proches de l’armée, il s’agit d’une stratégie de provocation des groupes rebelles qui n’ont pas d’ailleurs condamné cette attaque comme ils ont contre l’attentat meurtrier de samedi à Tombouctou.
24 heures après l’annonce de la suspension de la participation des mouvements rebelles au processus de paix suivant l’accord préliminaire du 18 juin, des individus ont lancées vendredi deux grenades offensives contre des militaires maliens qui gardaient le siège de la Banque malienne de solidarité de Kidal. Heureusement, une seule grenade a éclaté et on compte deux blessés parmi les militaires maliens.
Selon Moctar Maïga, fonctionnaire à Kidal et cité par l’AFP, « c’est un attentat contre l’armée, Ce sont les militaires maliens qui ont été visés, ça, c’est sûr ».
Cette attaque survient au lendemain de l’annonce par les mouvements rebelles de la suspension de leur participation aux discussions prévues avec le pouvoir, suivant l’accord préliminaire signé le 18 juin à Ouagadougou entre le gouvernement et les groupes armés.
L’annonce de cette suspension a été faite jeudi dans la soirée dans un communiqué conjoint par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, touareg), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA, touareg) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA, arabe). Aucun de ces mouvements n’a condamné l’attaque contre les militaires de Kidal alors que le MNLA a fait un communiqué pour condamner l’attentat meurtrier de Tombouctou.
YC