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Levée des sanctions de la CEDEAO contre le Mali : La contribution significative des médiateurs de l’espace Uémoa
Publié le samedi 16 juillet 2022  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par AS
Le président de la transition reçoit la Commission de rédaction de la nouvelle constitution
Bamako, le 12 juillet 2022. Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a reçu la Commission de rédaction de la nouvelle constitution du Mali à Koulouba.
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Une forte délégation l’Association des médiateurs des pays membres de I’Uémoa (AMP-Uémoa) a séjourné dans notre pays du 1er au 4 juillet. Objectif : exprimer leur soutien aux peuples frères du Mali durant cette période de crise et appeler surtout les chefs d’Etat de la Cédéao a levé les sanctions contre le Mali.

Cette délégation conduite par la présidente de l’Association des médiateurs des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (AMP-Uémoa), Mme Amadou Aboudou Nana Awa, Médiateur de la République togolaise, a séjourné du 1er au 4 juillet 2022 à Bamako en mission d’appui au Médiateur du Mali.

Elle comprenait aussi des médiateurs du Faso, du Bénin. Accompagnés de leur homologue du Mali, ces médiateurs de I’AMP-Uémoa ont au cours de leur séjour rencontré le Premier ministre, chef du gouvernement, Dr. Choguel Kokalla Maïga et le président de la Transition, chef de l’Etat du Mali, le colonel Assimi Goïta.

Aux termes de ces différents échanges, cette délégation a animé un point de presse le 2 juillet dans la salle de conférence du Bureau du Médiateur de la République pour expliquer le bien-fondé de leur mission.

Dans leur déclaration commune, la cheffe de mission le Médiateur du Togo a rappelé que leur séjour au Mali s’inscrit dans la droite ligne des principales résolutions de l’assemblée générale ordinaire de I’AMP-Uémoa, tenue du 6 au 10 juin 2022 à Ouagadougou au Burkina Faso et a pour objectifs, entre autres, d’apporter soutien et appui à leur collègue et sœur Médiateur de la République du Mali dont les citoyens sont confrontés à de profondes crises sociales et économiques du fait des lourdes sanctions prises par I’Uémoa et la Cédéao.

“Il convient de rappeler aux plus hautes autorités de nos Etats, leurs engagements pris, notamment pour le respect des droits et libertés des populations (Déclaration de Bamako) et sur le fonctionnement des institutions nationales pour la protection et la promotion des droits de l’Homme (Principes de Paris et de Venise).

Conformément à ces principes internationaux, les Médiateurs de l’AMP-Uémoa avaient adopté plusieurs résolutions à l’issue de leur assemblée générale, et surtout des recommandations adressées aux chefs d’Etat et de gouvernement respectifs sur la situation sécuritaire et le renforcement de la paix et de la cohésion sociale d’une part et sur la libre circulation des personnes et des biens d’autre part”, a rappelé Amadou Aboudou-Nana Awa, Médiateur de la République togolaise. A l’en croire, depuis des années leur association a été aux côtés des peuples frères du Mali.

“C’est pourquoi, l’AMP-Uémoa reconnue d’intérêt communautaire par l’Acte additionnel n°00003/2009/CCEG/Uémoa du 17 mars 2009, est venue apporter son soutien et confirmer sa solidarité à leur collègue et sœur du Mali ainsi que réitérer l’engagement des médiateurs à œuvrer pour le respect et la défense des droits des citoyens des deux espaces communautaires (Uémoa et Cédéao). Il s’agit notamment du respect du droit à la libre circulation des personnes et des biens, et du droit de résidence et d’établissement qui sont des principes acquis et des piliers des textes constitutifs de nos deux organisations communautaires”, a-t-elle poursuivi.

Elle a ajouté que les Médiateurs de I’AMP-Uémoa ont exhorté les deux organisations communautaires à lever incessamment les sanctions. “Les Médiateurs ont également adressé les documents de déclaration et de recommandations adoptés à la Commission de I’Uémoa et à la représentation de la Cédéao à Ouagadougou. A l’issue des différents échanges avec les plus hautes autorités, les médiateurs voudraient rassurer le peuple malien et l’ensemble des ressortissants des deux espaces communautaires résidant sur les territoires malien et burkinabé qu’ils seront leur porte-voix auprès des chefs d’Etat respectifs et auprès des différentes instances communautaires pour la levée des sanctions suscitées et pour la prise des mesures garantissant l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens telle que stipulée dans les Traités et autres actes additionnels de nos deux organisations”, a-t-elle soutenu.

La délégation a profité de son séjour pour adresser leurs remerciements au président Assimi Goïta et son Premier ministre Choguel Kokalla Maïga pour avoir permis à leur collègue de prendre part aux assises de Ouagadougou. Ils ont exprimé leur inquiétude sur le sort des populations du Mali et du Burkina Faso en cas de maintien desdites sanctions à l’encontre des deux Etats.

Cette mission a été saluée à juste titre par le Médiateur du Mali, Mme Aminata Sanogo Mallé, qui a loué l’engagement des médiateurs de l’espace Uémoa aux côtés du peuple frère du Mali.

Kassoum Théra
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