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Blocus de Sevaré-Gao : Songhoy Chaawara Batoo invite les autorités à agir !
Publié le samedi 16 juillet 2022  |  Aujourd`hui
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de Chaawara Batoo
Bamako, le 6 février 2021 l`association Chaawara Batoo a tenu une conférence de presse à la maison de la presse
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La Coalition des organisations sédentaires Songhoy Chaawara Batoo a organisé un point de presse pour dénoncer le blocus de la route Sevaré- Gao. Ses membres ont demandé aux autorités de la Transition de prendre des dispositions pour la levée de ce blocus et la réfection du tronçon.

Nous ne voulons pas de mesures endogènes et non plus des mesures de quelques jours. Nous voulons que la région de Gao reste liée au Mali pour de bon”, a clamé le président Almahady Moustapha Cissé.

Dans sa déclaration liminaire, il a déclaré que la région de Gao vit une situation très préoccupante depuis plus d’un mois. “Cela fait bientôt plus d’un mois que les régions de Gao, Ménaka Kidal sont coupées du monde parce que le seul trait d’union qui lie cette région emblématique au reste du Mali est la route Sevaré-Gao”, a-t-il souligné.

Les populations sont confrontées à l’impossibilité de se déplacement sur l’axe, au stationnement des camions, cars, etc. “Les camions sont bloqués. Les mouvements de personnes sont bloqués. Ainsi, les malades n’arrivent pas à se soigner. Les personnes aux bourses modestes n’arrivent pas à prendre l’avion. Les populations ne méritent pas cela. Ce sont des Maliens comme les autres. Cette situation a contraint des personnes à quitter les localités de Gao par la route dans des conditions difficiles, entassées comme dans une boite de sardines. En cette période d’hivernage et à l’approche de la fête, l’Etat doit prendre des mesures”, a-t-il avancé.

“Nous interpelons les autorités et l’opinion nationale par rapport à cette situation qui est insupportable à plusieurs égards. Certes, il y a un début de solution par rapport à un convoi mais nous ne voulons pas des réponses sporadiques ponctuelles. Nous voulons que la sécurisation soit pour de bon et que ce blocus soit levé”, a soutenu Almahady Cissé.

Bien qu’appréciant l’annonce de la durée de la Transition qui est de 24 mois et la publication d’un calendrier électoral, le président de La Coalition des organisations sédentaires Songhoy Chaawara Batoo a saisi l’opportunité pour alerter le gouvernement sur le projet de découpage actuel qui risque selon lui de créer un déséquilibre qui va au détriment des communautés sédentaires. “Nous voulons alerter les plus hautes autorités pour leur dire que certes nous les soutenons mais nous estimons que le découpage actuel, tel qu’il est dessiné et si on va sur ce chemin, ça risque de créer un déséquilibre qui va au détriment des communautés sédentaires que sont les Peuls, les Songhoy, Bozos, etc. Nous sommes l’écrasante majorité dans ces localités, on ne veut pas par des subterfuges politiques que cette majorité démographique soit une minorité. Nous avons toujours dénoncé ici et partout, nous craignons une sorte de ‘mauritanisation’ où vous avez 85 % de la population noire d’origine Pulaka-Aratine mais 15 % de la population arabe qui ont le pouvoir politique et militaire”, a-t-il indiqué.

“Le problème que nous subissons ne peut pas être résolu par le seul fait des autorités de la Transition. Mais attirons leur attention pour leur faire comprendre qu’il y a des enjeux auxquels ils doivent faire face. Parmi ces enjeux, nous sommes dans un contexte de pré-hivernage. Dans nos localités vers le cercle d’Ansongo, les populations ont été presque que poussées à quitter leur terroir, elles ont perdu leurs animaux. L’Etat n’étant pas présent là-bas elles sont soumises à des pressions terribles, des harcèlements, il y a eu des assassinats. Il va falloir qu’il y ait des mesures d’urgence pour soutenir ces populations”, a préconisé Almahady Cissé.

Il a également pointé du doigt le problème de fermeture des écoles et les conséquences que cela a engendrées sur la jeunesse. “Beaucoup d’écoles sont fermées, il n’y pas d’enseignants. Depuis 2012, la plupart des enseignants qui ont été redéployés au centre et au sud ne sont pas retournés. On ne peut pas faire une école avec des salles vides même si les enfants ont la volonté d’y aller.

A Gao, la jeunesse est désœuvrée, une jeunesse sans ressort qui est malade qui n’a pas d’assistance et la nature ayant horreur du vide, faute d’activité, faute d’encadrement, d’enseignants les jeunes sont laissés à eux-mêmes. Certains jeunes sont sujets à la consommation de stupéfiants et autres qui a de graves conséquences sur la santé”, a-t-il déploré.

M. D.
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