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Le Mali en proie à de nouveaux troubles
Publié le lundi 30 septembre 2013  |  AFP


© Autre presse par DR
MNLA (Mouvement National pour la Libération de l`Azawad)


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BAMAKO -Combats entre soldats maliens et rebelles touareg dans le Nord, soldats mécontents qui protestent à coup de tirs en l’air dans le Sud: le Mali, qui sort à peine d’une crise politico-militaire de 18 mois, était lundi en proie à de nouveaux troubles. Pour la deuxième journée consécutive, un accrochage a opposé à Kidal (nord-est) l’armée à la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), tandis que des soldats proches des putschistes de mars 2012 ont dénoncé des différences de traitement en leur sein à Kati, ville garnison proche de Bamako en tirant en l’air et blessant un officier, qu’ils séquestraient.

Dans le même temps, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un des groupes jihadistes ayant occupé le Nord malien et affirmant y disposer toujours d’unités, a revendiqué un attentat suicide mené samedi à Tombouctou. Selon une source militaire malienne à Kidal, une position de l’armée a été attaquée lundi matin "par des troupes du MNLA", provoquant la riposte des militaires.

Selon des habitants, des échanges nourris de coups de feu ont été quelques
heures dans les environs d’une banque située en plein centre-ville, poussant
ses riverains à se calfeutrer chez eux. Les tirs ont cessé à la suite d’une intervention de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, a indiqué une source militaire en son sein. De même source, les deux camps, qui avaient reçu des renforts, ont accepté de retourner dans leurs bases.

Ces échanges de tirs se produisent pour la deuxième journée de suite à Kidal, un fief du MNLA qui y dispose de combattants armés. Dimanche, des échanges de tirs y avaient déjà opposé des militaires à des hommes armés non identifiés, selon des responsables du gouvernorat de la ville. Le MNLA a soutenu qu’il s’agissait de l’une de ses unités, faisant état de trois blessés dans ses rangs. La banque proche des lieux des violences avait déjà été le théâtre d’une attaque à la grenade, le 27 septembre, contre des soldats qui la sécurisaient.

"Un problème entre Sanogo et nous"

Des tirs ont également résonné à Kati (15 km de Bamako), dans la garnison
où vivent et travaillent des meneurs du coup d’Etat de mars 2012 au Mali, y
compris leur chef, le général Amadou Sanogo.

Quelques dizaines de soldats, mécontents de ne pas avoir obtenu de
promotions, ont tiré en l’air et blessé un colonel proche de Sanogo. Un des
soldats en colère a affirmé à l’AFP que ses camarades et lui retenaient
toujours l’officier lundi soir. "Tant que Sanogo ne va pas nous donner nos galons, nos primes et nos avancements de salaires, on ne va pas le laisser. (...) Ce n’est pas un
problème entre l’Etat et nous, c’est un problème entre Sanogo et nous", a dit
le soldat mécontent, qui s’est présenté comme le sergent Ousmane Coulibaly.

Ces incidents ont poussé les ménages résidant à l’intérieur du camp à se
calfeutrer, mais ils n’avaient pas provoqué de panique à Bamako, selon des
journalistes de l’AFP. L’attaque la plus sanglante de ces derniers jours a été l’attentat suicide
de Tombouctou (plus de 900 km au nord de Bamako), où des kamikazes ont lancé
samedi leur véhicule piégé contre un camp de l’armée.

Bilan officiel: deux civils tués en plus de quatre kamikazes, six soldats
maliens blessés. Aqmi a revendiqué lundi cet attentat suicide. Selon un porte-parole au
Sahara cité par le site mauritanien privé Alakhbar, 16 soldats maliens ont été
tués dans l’opération menée par deux kamikazes. Cette escalade de violences dans le Nord suscite des interrogations sur les capacités de l’armée face aux menaces jihadistes et aux velléités autonomistes touareg.

En 2012, les militaires maliens ont subi une débâcle face aux groupes armés
qui ont occupé plusieurs mois durant ces vastes régions allant de Kidal,
Tombouctou à Gao. L’épilogue de la crise a été l’élection, en août, du
président Ibrahim Boubacar Keïta. La brusque dégradation de la situation sécuritaire au Mali s’est produite en l’absence du pays de M. Keïta, qui effectuait une visite lundi à Paris



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