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Concours d’accès au corps des commissaires de police : une décision de justice piétinée par la DGPN
Publié le mercredi 20 juillet 2022  |  Zire infos
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie sortie de la 27è promotion de l`Ecole Nationale de Police
Bamako, le 08 juillet 2021, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel-Major Daoud Aly MOHAMMEDINE a présidé à l’Ecole Nationale de Police Amadou TOURÉ dit Ghandi, la cérémonie de sortie de la 27ème promotion des Sous-Officiers de ladite Ecole.
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Malgré la décision de la section administrative de la Cour suprême relative à l’annulation de la décision n°2021-316/DGPN-DPFM du 17 août 2021 portant admission au concours professionnel d’accès au corps des commissaires de police en date du 17 août 2022, les personnes concernées (élèves commissaires), selon nos informations, continuent leur processus normal de formation, comme si de rien n’était. D’ailleurs, l’on apprend que ces élèves commissaires feront leur sortie le 22 juillet 2022. Ce qui fait croire que la direction générale de la Police nationale fait fi d’une décision de justice.



La décision Nº1330/ DGPN-DPFM du 28 avril 2021, portant concours professionnel d’accès au corps des commissaires de police Nationale, concernait les sous-officiers titulaires du master ou diplômes équivalents, ainsi que les détenteurs de maîtrise. A l’issue dudit concours organisé le 17 août 2022, des sous-officiers détenteurs de master ont dénoncé une violation de la loi. Ces derniers reprochaient à la direction générale de la police nationale d’avoir autorisé les détenteurs de maîtrise de prendre part audit concours au même titre que les titulaires de master ou diplômes équivalents.

Pire, les détenteurs de maîtrise, initialement exclus du concours, ont été, selon les requérants, plus favorisés au détriment des sous-officiers titulaires de master ou diplômes équivalents. Ainsi, sur douze détenteurs de master ou diplômes équivalents ayant pris part au concours, cinq seulement ont été déclarés admis sur un total de quatre-vingt postes pourvus. Sur les cinq admis, les plaignants regrettent là aussi qu’ils sont pour la plupart proches des barons de la police. Des faits vivement dénoncés par Makan Haïdara et six autres détenteurs de master, tous candidats malheureux audit concours.

Autres griefs formulés : les cinq personnes déclarées admises a disposent de faux diplômes, selon Makan Haïdara. Face à toutes ces irrégularités, le concours d’accès au corps de commissaires de police nationale de l’année 2021, a été annulé par la section administrative de la Cour suprême, suite à une plainte de Makan Haïdara et collègues, tous des policiers.

Des raisons qui ne tiennent pas !
En refusant d’exécuter une décision de justice, le directeur général de la police nationale estime avoir évité ‘’une grogne sociale’’ au sein de la police. Dans un courrier adressé au directeur général du Contentieux de l’État, le directeur général de la police nationale s’explique : « Dans un souci d’apaiser une grogne sociale au sein de la police en général et au sein de certains syndicats, en particulier, nous avons inclus les détenteurs du diplôme maîtrise ou équivalent au recrutement. »

Il évoque également une « réunion conjointe et tripartite regroupant le conseiller juridique du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, le directeur des Ressources humaines du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, le directeur du Personnel, des Finances et du Matériel (DPFM), et le chef de Division du personnel de la Police nationale. » Selon les informations dont nous disposons, cette réunion a eu lieu, le 7 juin 2021 à 16 heures dans le bureau du directeur général de la Police nationale.

Au cours de cette rencontre, il a été autorisé aux sous-officiers de la police nationale, titulaires de la maîtrise ou diplôme équivalent à postuler également audit concours. Entre une décision de justice et une réunion de cadres, laquelle a force de loi ? En tout cas, Makan Haïdara et ses camarades n’entendent pas cautionner ce qu’ils considèrent comme une violant la loi de recrutement des commissaires de la police nationale.

« La Cour suprême, dans son délibéré avait mis fin au processus qui a conduit au recrutement des détenteurs de master à la police nationale en 2021. Malgré cette décision de justice, les candidats admis ont au vu et au su de tout le monde continué leur processus normal de formation, en vue de leur intégration au corps de commissaire de la police nationale. Ainsi, après six mois de formation, on apprend que la cérémonie de sortie officielle de ces nouveaux commissaires est prévue pour le 22 juillet 2022 », a déploré Makan Haïdara.

Aujourd’hui, les acteurs de ce combat contre l’injustice au sein de la police nationale ont malheureusement le sentiment d’avoir été abandonnés par leurs propres syndicats. Désemparés, ils se tournent vers les plus hautes autorités nationales qui disent avoir placé leur gouvernance sous le signe de la renaissance du Mali, le Malikura.

A O

Source : Ziré
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