On verra bien si la dynamique diplomatie togolaise, sous la houlette du très bien inspiré Pr. Robert Dussey, réussira le pari d’éviter l’enlisement dans la sulfureuse affaire des mercenaires ivoiriens envoyés au Mali et vite mis hors d’état d’agir. Cette énième tentative du Président Alassane Dramane Ouattara de déstabiliser notre au profit des intérêts français doit être, plus que toutes les autres, prise très au sérieux. Elle est, analyse notre compatriote Boubacar Touré, juriste à Montréal (Canada), “l’enseignement sécuritaire sur les possibilités d’infiltration du pays par des malfaiteurs et leurs complices”. Nous sommes bien avertis, et c’est une grande faveur que le Ciel nous fait. L’ennemi nous tiendra en haleine, c’est sûr, parce qu’il ne veut pas souffrir l’humiliation de ne pas réussir à nous vaincre. Mais qui lui dit qu’il parviendra à nous mettre à genoux et à nous faire rendre gorge ?
Le Président Faure Eyadéma a pris les choses en main, après que la Côte d’Ivoire ait parfaitement compris que l’ultimatum lancé par Alassane Dramane Ouattara de libérer sans délai ses 49 mousquetaires n’a intimidé personne au Mali, pas même les enfants de la maternelle, à fortiori les haut gradés de l’Armée malienne qui maîtrisent l’art des armes, Dieu merci. En faisant gentillemment tomber son adrénaline, le Président ivoirien a suggéré à la diplomatie togolaise de “faire quelque chose”, espérant bien qu’il sera difficile au Président Goïta, au regard de l’histoire récente dans la sous-région, de refuser une demande d’indulgence formulée par Lomé. Espoir compréhensible, le Mali donne en tout cas à la médiation togolaise des chances de réussir, mais pas à n’importe quel prix. Raison pour laquelle il fera juger les 49 membres du corps expéditionnaire entretenu à grands frais par le très âgé Président de notre Afrique de l’ouest.
Né le 1er janvier 1942, quand les nazis allemands faisaient baver la France menacée même de disparaître, Alassane Dramane Ouattara, 80 ans et 07 mois, est incontestablement le Patriarche que les citoyens ouest-africains auraient souhaité voir en ange de la paix, du bonheur et de la quiétude. Ce n’est malheureusement pas le cas, il leur apparaît au fil du temps avec les cornes du Diable. Pourtant, qu’est-ce que le Seigneur ci-haut ne lui a pas accordé comme faveurs exceptionnelles pour une vie d’aisance et de calme ? Jeune, il a été haut fonctionnaire à la Banque mondiale et il a occupé des postes que presque personne de sa génération n’a obtenus. En plus, de par ses conseils au profit de plusieurs monarchies des pays du Golfe, il est devenu un véritable Crésus africain. Appelé par le charismatique Président Félix Houphouet Boigny en 1990 à la direction du gouvernement ivoirien, il est arrivé à Abidjan comme l’enfant prodige, le Messie attendu. Ses titres de gloire s’arrêtent-là. Depuis, son chemin est hérissé de sang. Financier de la sanglante rébellion qui a duré dix ans et qui a envoyé outre-tombes de célèbres personnalités ivoiriennes, de la sphère politique comme des milieux ntellectuels, artistiques et culturels, et aussi des milliers d’anonymes, ADO a les mains tachées de sang. Mais vieux père-là n’est pas près de S’ASSAGIR. Dieu lui en donnera-t-il d’ailleurs le temps et l’opportunité ?
Il est difficile de croire en la bonne foi d’ADO malgré ses savantes dénégations à chaque soubresaut dans la sous région. C’est lui qui héberge royalement toutes les crapules qui ont maille à partir avec leurs pays Pour le seul cas du Mali, on compte chez lui Karim Keïta, Tiéman Hubert Coulibaly, Ibrahim Ainé Camara, sans compter ses conciliabules de cartel mafieux avec Boubou Cissé, l’ancien Premier ministre malien. C’est que ADO se plaît dans les combines, les coups bas, la déstabilisation, malheureusement toujours au prix du sang abondamment versé. Mais tout a une fin, il y a la justice immanente. Alors que Dieu existe et qu’Il ne dort point, Alassane Dramane Ouattara s’est lancé dans le pari de détruire le Mali pour les beaux yeux d’Emmanuel Macron et de la France. Mais on a beau ne pas croire ni en l’Ange, ni au Démon, on doit réfléchir par deux fois avant de s’attaquer de façon répétée au pays qui a hébergé ta mère pendant dix ans, quand tes nervis et autres escouades de la mort liquidaient tes concitoyens. Il y a la justice immanante.