Les épreuves du baccalauréat, session de juillet 2022 ont débuté le lundi 18 juillet dernier au Mali. Les candidats, au nombre de 192.442 étaient repartis entre 442 centres pour 15.411 surveillants. Au cours de cette session, un incident s’est déroulé dès le premier jour des épreuves dans la ville de Kéniéba. En effet, ce lundi 18 juillet, au moment des contrôles de l’identité des candidats, une candidate du lycée public de Kéniéba s’est présentée sans pièce d’identité. Le surveillant en question avait eu à encadrer la candidate libre depuis plusieurs années au lycée public de Kéniéba et elle était à son 6ème essai au Bac. Mais malheureusement pour elle, non seulement elle habite très loin du centre d’examen mais aussi elle avait oublié sur sa carte d’identité à la maison.
Au moment des contrôles, le surveillant la connaissant, lui a accordé la chance d’accéder à la salle à condition d’amener sa pièce d’identité le soir.
Lors des examens, les contrôles s’effectuent après la rentrée effective des candidats dans la salle. Dans le but de contrôler l’effectivité des candidats et s’enquérir des conditions du déroulement des épreuves, M. Mohamed Bassirou, Directeur de l’Académie d’Enseignement (DAE), accompagné de deux policiers, s’est présenté dans la salle où la candidate composait. Comme si le DAE avait eu vent de ce qui s’est passé lors du contrôle des pièces des candidats. Malgré les explications données par le surveillant, M. Bamba a donné l’ordre aux agents de menotter la candidate et le surveillant qui l’avait accepté dans la salle sans sa carte d’identité.
Après les multiples interventions du corps enseignant et surveillants, le DAE est resté figé sur sa position. Il a porté plainte contre les deux personnes. Il convient de rappeler que le pauvre surveillant injustement incarcéré est membre de la synergie des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 et de l’Association Ançar-Dine. En solidarité avec leur camarade, les autres surveillants ont décidé de boycotter la deuxième journée du baccalauréat, en exigeant la libération immédiate du surveillant. De sources proches du dossier, le DAE aurait mentionné dans son rapport que la candidate en question a donné en contrepartie une somme au surveillant. C’est après les enquêtes, il s’est avéré fausse ces informations produites dans le rapport de M. Mohamed Bassirou. Les enquêtes policières ont démontré que la candidate est mère d’un bébé de trois mois seulement, et a de la peine à nourrir son enfant avec du lait mais du ”Kinkinléba” dans le biberon pour amoindrir la souffrance de l’enfant pendant les 4 jours de l’examen. Ces deux pauvres individus méditent leur triste sort à la Prison de Kéniéba.