Le 22 juillet 2022, le Mali s’est réveillé avec une grande surprise : Une attaque à la l’arme lourde au camp Sunjata de Kati. Avant le communiqué officiel, les supputations allaient dans tous les sens. Avec la triste réputation que le camp Sunjata de Kati s’est taillé dans la perpétration des coups d’Etat au Mali. Dès les premiers coups de feu, nombreux sont les maliens qui ont vite conclu à une tentative de coup de force. Même, si après l’on apprenait que c’était l’œuvre de la Katiba de Macina.
Le communiqué officiel de l’état-major général des armées est venu apaiser les esprits. Sans le dire, le communiqué de l’état-major a repoussé toute idée d’une insurrection de soldats maliens. Et, du coup une autre grande inquiétude, avec une multitude de questions, a commencé à s’installer chez les maliens, quand l’on apprenait que ce qui s’est passé à Kati est le fait de la Katiba Macina. Décidément, cette Katiba a du culot. Elle pousse l’outrecuidance jusqu’à porter le glaive au cœur du dispositif sécuritaire du pays.
Par son communiqué n ° 050 de l’état – major général des armées, a informé « l’opinion que les forces armées maliennes viennent de contenir encore des tentatives désespérées des terroristes de la Katibat Macina qui , tôt ce matin aux environs de 05h00 , ont tenté des actions kamikaze avec 02 véhicules piégés bourrés d’explosifs contre une installation de la direction du matériel, des hydrocarbures et des transports des armées ».
Le communiqué nous apprend que « les FAMas ont immédiatement procédé au bouclage de la zone tout en engageant les opérations de ratissage qui se poursuivent à l’heure ». Avant de lever le voile sur le bilan. Selon le communiqué, côté FAMa, l’on a déploré 1 mort et 6 blessés dont 1 civil. Du côté des assaillants, il a été enregistré 7 neutralisés, 8 interpellés et beaucoup de matériels récupérés.
« L’état – major général des armées tient à rassurer la population que la situation est sous contrôle et qu’elle peut vaquer à ses occupations. Il rappelle également que rien ne serait de trop pour les forces de défense et de sécurité à ramener le calme et la sérénité auprès des populations et à assurer la libre circulation des personnes et des biens », a indiqué le communiqué.
Sauf que ce communiqué n’a pas été à mesure de répondre aux nombreuses questions que les maliens se posent. Il s’agit de : comment des terroristes ont pu accéder à la ville de Bamako avec deux véhicules bourrés d’explosifs ? Par où sont-t-ils passés ? Le camp de Kati n’est-t-il pas suffisamment sécurisé malgré la menace qui n’est pas nouvelle ? Et, si c’était un autre objectif à travers la ville de Bamako qui n’est le camp de Kati ?
Dans l’impossibilité de répondre à toutes ces questions, nous constatons simplement que ce qui s’est passé est suffisamment grave en termes de symbole et de message. Et, doit imposer aux autorités chargées de la défense du territoire de revoir leur dispositif et de l’adapter à cette nouvelle menace qui quitte les champs pour s’installer dans les zones urbaines.