Dans les jours à venir, les autorités procéderont certainement à la démolition des maisons dans les servitudes des cours d’eau qui dévient complètement les eaux de pluies de leurs parcours naturels.
Le Conseil des Ministres a instruit la mise en place d’une Commission technique qui aura pour mission : d’identifier les personnes ayant construit dans les lits des cours d’eau ; de vérifier les titres de propriétés des constructions ; de proposer les mesures de libération des cours d’eau et de leurs servitudes ; de proposer les aménagements éventuels nécessaires en termes d’ouvrages d’assainissement.
Pour le Conseil, les risques d’inondations sont provoqués par la déviation des eaux des collecteurs naturels suite à l’occupation anarchique des emprises. A titre d’exemple, le Conseil a cité les pluies abondantes du samedi 16 juillet 2022 qui ont occasionnées des inondations à Bamako et environs. « Les informations recueillies auprès des services techniques indiquent que les eaux proviennent des collecteurs naturels notamment, le Molobalini-kô, le collecteur de Missabougou et le collecteur sous le pont tordu à Kalabancoura », indique le communiqué du Conseil des Ministres.
Ces collecteurs naturels font l’objet d’occupation anarchique, par des personnes qui ont construit des clôtures et des maisons dans les servitudes des cours d’eau, déviant complètement les eaux de pluies de leurs parcours naturels. « Cette situation occasionne régulièrement des dégâts importants sur les routes, dans les concessions, les commerces, ainsi que les équipements collectifs riverains », a ajouté le communiqué du Conseil.
Après le rapport de la Commission technique, on apprend que toutes les maisons construites dans le lit de rivières naturelles seront démolies. « Nous n’hésiterons pas à le faire, si c’est cela la solution », prévient un élu communal.
Il faut ajouter que les inondations dans la capitale ne sont pas seulement dues aux seuls débordements des collecteurs naturels. L’absence de caniveaux appropriés dans les quartiers pourrait aussi en est une des causes.