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Une crise artificielle d’essence en toute impunité
Publié le mardi 26 juillet 2022  |  Le témoin
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© aBamako.com par Momo
Le PDG du groupe pétrolier français Total, Christophe de Margerie, 63 ans, est décédé dans le crash d’un avion privé à l’aéroport de Vnoukovo, près de Moscou
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Comme nous l’annoncions dans une précédente parution, les prix des hydrocarbures ont repris l’ascenseur à nouveau. Après l’avoir étrangement ébruité avant de la rendre effective, la mesure y afférente est officiellement entrée en vigueur quelques jours plus tard avec une augmentation qui porte l’essence à près de 900 francs CFA le litre. Il s’agit manifestement d’un nouvel arrimage avec les cours mondiaux que l’hôtel des finances a fini par consentir aux pétroliers maliens ainsi compensés d’une longue période de sacrifices. Seulement voilà : c’est aux dépens des consommateurs que les autorités ont annoncé une hausse des prix avant l’heure. Mettant la puce à l’oreille des opérateurs, leur indiscrétion aura inspiré à nombre d’opérateurs une attitude mercantiliste d’une rare avidité, qui a consisté à provoquer artificiellement de la pénurie de carburant en vue de tirer profit des nouveaux tarifs annoncés. La manœuvre n’a concerné apparemment que l’essence dont les demandeurs avaient pour la plupart pensé à une nouvelle crise d’approvisionnement en sillonnant les point de distribution en vain. Il n’en était rien et la pénurie n’aura duré qu’un jour, le temps de réussir à appliquer la nouvelle hausse aux anciens stocks pourtant acquis dans des conditions très différentes.







CNDH, l’organe le plus mal-aimé de la République

Instauré au Mali pour veiller au confort des droits de l’homme, la Commission Nationale des Droits de l’Homme est probablement la structure la plus abhorrée des autorités actuelles. En cause, une vacation qui l’approche naturellement d’un autre ennemi juré de la diplomatie malienne. Il s’agit notamment de la Minusma à laquelle le Conseil de sécurité de l’ONU a donné mandat, entre autres, de fouiner dans les violations présumées des droits de l’homme, suite à une série d’opérations des forces armées dans le centre du pays. La partie malienne ne l’entend guère de cette oreille et, par la voix du ministre des Affaires étrangères, a ouvertement fait part de son intention d’y faire échec au nom de la souveraineté du pays. Elles avaient auparavant promis, en lieu et place, de se charger de leur propre enquête pour lever les équivoques qui pèsent sur Mourra et autres. Sauf que nos sources indiquent que la principale structure dédiée à cette tâche n’est guère non plus en odeur de sainteté avec les autorités maliennes. Il nous revient de bonne source, en clair, que la CNDH, il s’agit d’elle, est éloignée comme la peste d’une question au cœur de laquelle sa vocation devrait la placer. La méfiance serait passée par-là, affirment les mêmes sources, en évoquant des soupçons qui pèsent sur cette commission d’être de mèche avec d’autres entités internationales droit-de l’hommistes auxquelles la structure nationale doit sa survie.

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