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Etat calamiteux de l’École publique de Niengué-coura : La ministre de l’Education nationale interpellée
Publié le mardi 26 juillet 2022  |  Le challenger
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L’état calamiteux de l’école publique de Niengué-coura heurte de nombreuses consciences et sonne ainsi comme étant le plus bel exemple de ce psychodrame villageois.

Au village, tout le monde pointe un doigt accusateur sur le maire de la commune, Mamadou Zan Traoré, un édile très puissant et à la rancune tenace. Pas un seul professeur de français durant toute l’année scolaire écoulée. La Directrice du Centre d’animation pédagogique (CAP) de Baguineda, Mme Traoré Dédeou Touré, est fortement interpellée..

Niengué-coura est un village situé à 20 km de la ville de Sanankoroba. Il possède l’une des écoles publiques les plus anciennes de la contrée, mais cette école est malheureusement tombée en ruines depuis des années, dans l’indifférence totale des autorités en charge de la gestion des écoles fondamentales. Il s’agit notamment de la direction du CAP de Baguineda, mais aussi de la mairie de la commune de Sanankoroba, dirigée par un maire qui n’a jamais pardonné à ce village d’avoir majoritairement voté pour ses adversaires, lors des élections communales d’avril 2009, dont il sortit pourtant vainqueur. Le maire de la Commune, Mamadou Zan Traoré, continue depuis cette date d’ostraciser « ce pauvre village en le privant de tous les soutiens que la mairie est censée apporter aux écoles de la commune. Tenez-vous bien, cette école est même plus vieille que l’école de Sanankoroba et c’est la seule école publique de la localité. Comment peut-on expliquer qu’après tant d’années à la tête de la commune, l’école de Niengué-coura ne puisse pas encore disposer d’une direction, alors que des écoles communautaires nées bien des années plus tard, sont aujourd’hui dotées de bureaux pour la direction ?

Les premiers sont-ils devenus les derniers ? En effet, comment peut-on expliquer que plus de cinquante ans après, la première école puisse tomber dans un tel état de décrépitude ou de délabrement de ses locaux, sans aucune clôture d’enceinte et un effectif toujours amaigri d’enseignants d’année en année. Un professeur de français a toujours manqué à l’appel durant toute l’année scolaire écoulée. Tous ces désagréments sont bien connus des autorités communales depuis des années.

B.CAMARA, journaliste, chercheur

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