Dans une note verbale rendue publique, le 22 juillet 2022, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) souligne que les (49) éléments ivoiriens ont été déployés à Sénou (Bamako) pour « assurer la sécurité à la base des NSE allemands » dans cette même localité, au lieu de Tombouctou où est basé le contingent ivoirien de la MINUSMA. « Il apparaît que certaines procédures n’ont pas été suivies et la Mission s’efforce de mieux comprendre comment ces dysfonctionnements ont pu se produire afin d’éviter qu’ils ne se reproduisent à l’avenir », révèle la note verbale de la mission onusienne au Mali adressée au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali.
La MINUSMA note que les éléments ivoiriens ont été déployés à Sénou (Bamako) pour « assurer la sécurité à la base des NSE allemands » dans cette même localité, au lieu de Tombouctou où est basé le contingent ivoirien de la MINUSMA. « Il apparaît que certaines procédures n’ont pas été suivies et la Mission s’efforce de mieux comprendre comment ces dysfonctionnements ont pu se produire afin d’éviter qu’ils ne se reproduisent à l’avenir », souligne la MINUSMA dans sa note verbale.
En outre, la MINUSMA précise qu’elle n’a pas connaissance d’un contrat entre l’Allemagne et des tiers pour la protection de la base allemande de NSE. Avant d’ajouter que des mesures ont déjà été prises pour renforcer la gestion des NSE. Aux dires de la MINUSMA, les politiques des Nations Unies autorisent les pays contributeurs de troupes et de police à déployer des éléments nationaux de soutien pour fournir des services à leurs contingents, à titre national. « Chaque contingent a la responsabilité d’informer la MINUSMA, tous les mois, du nombre de ses éléments nationaux de soutien déployés.
Selon les déclarations des contingents, au mois de juin 2022, le nombre total de NSE au Mali s’élève à 609, y compris 471 soutenants le contingent allemand, 33 Bangladais, 7 Cambodgiens, 5 Tchadiens, 60 Britanniques, 4 Sri Lankais, et 29 Suédois. La MINUSMA n’a pas été informée de la présence et du nombre de NSE de la Côte d’Ivoire. Cependant, en recoupant des documents internes, la MINUSMA estime que le détachement ivoirien s’élève à 50 hommes et femmes.
La MINUSMA a initié un recensement des NSE dans tous ses contingents, afin d’obtenir des chiffres exacts. La Mission partagera les conclusions de ses vérifications une fois qu’elles seront établies », révèle la note verbale de la MINUSMA adressée au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali.
Signalons que 12 juillet dernier, le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali sollicitait de la MINUSMA la clarification des liens légaux ou contractuels entre les militaires ivoiriens concernés, Sahel Aviation Service et le contingent allemand de la MINUSMA.
De même, le Ministère demandait à la MINUSMA de lui soumettre à temps, tous les documents nécessaires à la mise en route sur le Mali de ses contingents et de leurs contractant ou co-contractants. Le Ministère demandait également à la MINUSMA le point des effectifs des Eléments Nationaux de Soutien, assorti de la précision de leurs lieux de déploiement et des missions à eux confiées.
A rappeler que le 10 juillet 2022, 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako et considérés comme des mercenaires par les autorités maliennes. Une accusation que rejette Abidjan qui demande « sans délai », leur libération, soutenant que ce sont des éléments de soutien à la MINUSMA, même si selon le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq, les éléments interpellés « ne faisaient pas formellement partie de la Minusma ».