L’expulsion du porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), M. Olivier Salgado, le 20 juillet 2022, est loin d’être une première depuis la prise du pouvoir par les militaires le 18 août 2020. En effet, tous ceux qui se sont amusés à vouloir bafouer la souveraineté de notre ont été rappelés à l’ordre et avant d’être expulsés s’ils persistent.
Ainsi, en décembre 2019, le chef de bureau de la MINUSMA à Kidal (nord), Christophe Sivillon, avait été déclaré «Persona non grata» par le gouvernement qui lui avait alors donné 24 heures pour quitter le pays. Il lui a été reproché d’avoir tenu des propos subversifs à l’ouverture du 4e congrès du Mouvement national pour la libération de l’Azawad, (MNLA, ex rébellion) à Kidal.
En décembre 2021, c’est le représentant spécial de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Hamidou Boly, qui a été déclaré «persona non grata» par les autorités maliennes «au vu de ses agissements incompatibles avec son statut». Et en janvier dernier, après une série d’escalade verbale entre Paris et Bamako, le Mali a exigé le départ sous 72 heures de l’ambassadeur de France, Joël Meyer.
Le 17 mars 2022, le gouvernement a également ordonné la suspension de la diffusion de RFI et France 24, après la publication par ces médias français d’informations selon lesquelles l’armée malienne était impliquée dans des exactions contre des civils. Elles ont été définitivement suspendues dans le pays le 27 avril 2022 par la Haute autorité de la communication (HAC). Des mesures dissuasives visant à faire comprendre à tous que les autorités de la transition n’entendent pas tergiverser avec la souveraineté du pays !