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Transition politique : Choguel Kokalla Maïga encore sur la sellette
Publié le mercredi 27 juillet 2022  |  Le Matin
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement officiel des projets du Fonds Climat Mali
Bamako, le 25 juin 2022. Sous la présidence du premier ministre Choguel Kokalla MAÏGA, le Bureau UNESCO de Bamako a, en partenariat avec le ministère de l`Environnement, de l`Assainissement et du Développement Durable, procédé au lancement officiel des projets Fonds climat Mali.
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Une bonne partie de la classe politique malienne demande la démission pure et simple du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Elle l’accuse de partialité en déclarant que les forces du changement doivent gagner les futures élections.





RPM, Codem, Yelema, Asma-Cfp, UDD… ! Regroupées au sein du Cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, ces formations ont publié jeudi dernier (21 juillet 2022) un communiqué pour exiger la «démission immédiate» du Premier ministre de la Transition. Une fois de plus, ils reprochent au Dr Choguel Kokalla Maïga d’être «clanique et agissant contre l’esprit de la transition».

Cette exigence fait suite aux propos tenus par le chef du gouvernement de transition lors de sa rencontre avec des partis politiques à la Primature. «Les forces du changement doivent se donner la main pour rendre le processus de refondation irréversible en gagnant les prochaines élections», a notamment affirmé le 19 juillet dernier le Premier ministre au cours de sa rencontre avec les responsables de l’Union pour la sauvegarde de la République (USR).

Des propos logiquement jugés «inacceptables» par les membres du Cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie. Pour ceux-ci «ces propos ne siéent pas pour un responsable conduisant une transition neutre et consensuelle». Et ils concluent leur communiqué en souhaitant que dans «le souci de terminer la transition dans la sérénité, le calme pour un Mali apaisé, le cadre demande au président de la transition (colonel Assimi Goïta) de veiller à ce que la transition soit une période neutre entre tous les acteurs politiques du pays».

Dans un communiqué publié samedi dernier, l’Adéma-Pasj aussi déploré cette «déclaration malencontreuse» du Premier ministre. Elle lui a demandé de faire preuve «le courage pour démissionner de ses fonctions sans délai afin de se consacrer exclusivement à la préparation des prochaines élections générales, à égalité de chances avec les responsables et militants des autres formations politiques en compétition». Et la «Ruche» a appelé le président Goïta a «joué pleinement son rôle institutionnel de garant de l’unité nationale, de la paix et de la cohésion sociale pour permettre l’organisation d’élections démocratiques, libres, inclusives, transparentes et apaisées».

Ces partis étant de l’ex majorité qui a soutenu le défunt président Ibrahim Boubacar Kéita (renversé le 18 août 2020 par une junte militaire suite à une contestation menée par le M5-RFP), certains analystes peuvent interpréter leur exigence comme une manifestation de rancœur voire de rancune à l’égard de celui qui présidait le Comité stratégique de ce mouvement. Et pourtant, au-delà de tout sentiment de frustration ou de toute aigreur politique, elle traduit un profond malaise, une sérieuse crise de confiance entre le PM et des acteurs politiques.



Il est clair que le président de la Transition peut vite se lasser et le lâcher. Et cela d’autant plus que, à cette phase du processus de transition et face aux attaques terroristes jusqu’aux portes de la capitale, il a besoin du soutien inconditionnel de toutes les forces vives de la nation pour maintenir le cap amorcé dans sa volonté de bâtir le Mali Kura. Il ne peut donc pas se permettre de fermer les yeux sur des actes de provocation gratuits dont la conséquence est de dresser une partie de la classe politique contre son autorité.

Tout comme le Colonel Goïta sait que les Maliens lui font majoritairement confiance parce qu’ils sont intimement convaincus qu’il est résolument et sincèrement engagé à sortir le pays de l’impasse dans laquelle il est embourbé depuis des décennies. Cela à travers des réformes audacieuses et opportunes. La légitimité et surtout et la crédibilité de ces réformes politiques et institutionnelles reposent sur l’inclusivité du processus et aussi sur la neutralité des acteurs chargés de les conduire.

Moussa Bolly

Source : Le Matin
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