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Au Mali, au moins quinze soldats et trois civils tués dans des attaques coordonnées
Publié le jeudi 28 juillet 2022  |  Le monde.fr
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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Les attaques se poursuivent au Mali. Cinq jours après l’attentat suicide de Kati, revendiqué par des djihadistes affiliés à Al-Qaïda, qui a fait un mort, ce sont au moins 15 soldats maliens et trois civils qui ont été tués mercredi dans trois nouvelles attaques dans le centre et l’ouest du pays. Selon l’armée malienne, elles ont été perpétrées par des « terroristes » de façon coordonnée.

A Kaloumba, près de la frontière mauritanienne, douze personnes sont mortes, dont « trois civils d’une entreprise de construction de route », selon le communiqué signé par le colonel Souleymane Dembélé, directeur de l’information et des relations publiques de l’armée.

A Sokolo, dans le centre, l’armée fait état de six militaires morts et vingt-cinq blessés dont cinq graves. L’armée affirme avoir tué 48 assaillants et « neutralisé trois pick-up terroristes à 15 km de Sokolo avec des occupants estimés à une quinzaine de combattants et leurs équipements », est-il écrit.

Une troisième attaque s’est déroulée dans la nuit à Mopti (centre), sans faire de victime, selon la même source. L’armée affirme, cette fois, avoir « mis en déroute » les assaillants.

Les attaques se rapprochent de la capitale
Le 22 juillet, c’est le cœur de l’appareil militaire malien qui avait été pris pour cible par les djihadistes. Une attaque suicide revendiquée par la katiba Macina, une organisation terroriste affiliée à Al-Qaïda, a été perpétrée dans le camp militaire de Kati. Commise avec deux camions piégés, elle avait tué un soldat malien et fait six blessés dont un civil.

La veille, une série de raids quasi simultanés attribués à des djihadistes avaient frappé six localités différentes du Mali, dans les régions de Koulikoro (proche de Bamako) ainsi que de Ségou et Mopti (centre). Des hommes armés, identifiés eux aussi par les militaires comme des membres de la katiba Macina, avaient attaqué des postes de contrôle, une gendarmerie et un camp militaire, notamment dans la localité de Kolokani, à une centaine de kilomètres au nord de Bamako. C’était la première fois depuis 2012 que des attaques aussi coordonnées se déroulaient si près de la capitale.

Le Mali, pays enclavé au cœur du Sahel, est la cible répétée d’attaques djihadistes qui ont commencé dans le Nord en 2012. Cette insécurité a nourri une crise politique qui s’est traduite par deux coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021. La junte au pouvoir s’est depuis détournée de la France et de ses partenaires, qui avaient soutenu le Mali dans sa lutte contre le terrorisme, notamment au travers de l’opération Barkhane. Les autorités s’en remettent désormais à la Russie pour tenter d’endiguer le djihadisme qui a gagné une grande partie du pays, ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins.
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