Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Crimes odieux contre les femmes: Le silence coupable du ministère de la Promotion de la femme et des associations féminines inquiète plus d’un
Publié le lundi 1 aout 2022  |  L’Inter de Bamako
Conseil
© aBamako.com par FS
Conseil de cabinet du nouveau gouvernement de Transition du Dr Choguel Maïga
Bamako, le 13 juin 2021. Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a présidé son premier conseil de cabinet, le dimanche, à la primature avec tous les membres de son nouveau gouvernement réunis au grand complet.
Comment



Assassinées à coup de pilon, tuées à bout portant, découpées à la manchette, étranglées les femmes maliennes sont victimes de toutes sortes de crimes odieux ces temps-ci. Ces événements douloureux se passent dans l’indifférence totale du ministère de la Promotion de la femme et des Associations féminines du Mali. Elles n’en ont cure, puisque l’argent ne coule pas à flot. Alors qu’elles se mobilisent pour moins que rien.
Si c’est pour faire plaisir aux Partenaires techniques et financiers (PTF), le ministère de la Promotion de la femme et les Associations féminines maliennes sortent la grosse artillerie. C’est la mobilisation des grands jours. Rien n’est laissé au hasard. Mais si c’est la cause nationale, c’est-à-dire prendre la défense d’autres catégories de femmes de la société malienne, ils gardent le silence et disparaissent des écrans. Celles- ci ne bénéficient d’aucune sympathie de la part du ministère et des associations créées en leur nom. Et tout est mis en œuvre pour que l’affaire ne dure que le temps d’une bulle de savon.
Rien ne saurait aujourd’hui justifier les crimes odieux dont les femmes maliennes sont victimes depuis quelques années. Mais, il y a quelques semaines, ils ont pris une proportion inquiétante. Et si rien n’est fait dans ce sens, ils seront érigés en règle d’or. Que Dieu nous en garde ! Il ne se passe de jour sans qu’une femme ne soit assassinée à coup de pilon, tuée à bout portant, découpée à la manchette, étranglée. Ces scènes tragiques se déroulent sans la moindre compassion du ministère en charge de la Promotion de la femme, encore moins un communiqué de condamnation émanant des associations féminines. Mais si c’est pour nous divertir, jeter le discrédit sur nos mœurs et valeurs, elles sont au-devant de l’actualité pour défendre des concepts comme égalité entre hommes et femmes, excision, mariage précoce, autonomisation des femmes, violences basées sur le genre et d’autres théories qui laissent dormir débout plus d’un. Un combat qu’ils mènent sans aucune conviction. Et s’il y a conviction, c’est autour de l’argent à se partager pour réaliser des rêves de grande dame au détriment de la grande majorité de femmes au nom desquelles le département et les associations ont vu le jour.
On ne cesse de dire que la vie d’un homme compte. De grandes manifestations sont organisées de par le monde pour condamner les atteintes à la vie des femmes et des hommes. Mais au Mali, ce n’est pas le cas. On se mobilise à la tête du client. Quand les proches des personnalités influentes sont touchées, c’est le soutien total. Le ministère de la Promotion de la femme et les Associations féminines sortent du bois. Ils rivalisent d’ardeur pour montrer au prince du jour qu’elles sont débout sur les remparts et que la cause des femmes est leur priorité principale. Ces soutiens se manifestent sous plusieurs formes: des communiqués de condamnation pleuvent sur les tables des rédactions des médias de la place, des marches et autres manifestations grandioses sont organisées.

Malheureusement, celles qui ont été tuées, ces derniers jours, n’ont pas bénéficié d’un tel soutien. Le silence coupable du département de la Promotion de la femme et des Associations féminines se comprend aisément: l’argent ne coule pas à flot. S’il y avait des retombées financières derrière ces crimes, le ministère aussi bien que les associations n’hésiteraient pas à se faire entendre par la plus belle manière. Ce silence inquiète l’opinion nationale qui se demande qu’elle est l’utilité de ces structures qui crient de façon hypocrite sur tous les toits qu’ils sont là pour les femmes maliennes. Il est temps de changer de fusil d’épaule avant qu’il ne soit trop tard.
Yoro SOW

L'inter de Bamako
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment