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Le dialogue politique prime sur l’action militaire
Publié le jeudi 28 juin 2012   |  elwatan.com


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© AFP
Des émissaires ouest-africains à Bamako pour dialoguer avec l`ex-junte
Djibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso et Adama Bictogo, ministre ivoirien de l`Intégration africaine


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Hier, c’était au tour du ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération, Djibril Bassolé, de venir dans la capitale algérienne, et ce, dans le cadre de la médiation entreprise par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur le dossier malien.


La situation au Mali devient de plus en plus préoccupante. Preuve en est le ballet diplomatique à Alger pour tenter de trouver une solution à cette crise qui perdure depuis de longs mois.

Il y a quelques jours, le Premier ministre malien de transition, Modibo Diarra, s’était déplacé à Alger et s’est entretenu avec les hauts responsables du pays sur la situation au Mali et dans la région du Sahel.

Hier, c’était au tour du ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération, Djibril Bassolé, de venir dans la capitale algérienne, et ce, dans le cadre de la médiation entreprise par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur le dossier malien.

A son arrivée, le diplomate burkinabé a expliqué que sa visite consiste à faire le point sur le dossier malien en qualifiant d’extrêmement important le rôle de l’Algérie dans le règlement de la crise qui secoue ce pays voisin. Pour le Burkina Faso, la concertation «permanente» avec l’Algérie est «absolument nécessaire» pour le règlement de la crise malienne.

«L’Algérie est un pays voisin du Mali et sa vision des choses peut nous apporter beaucoup», a-t-il déclaré à l’APS. La crise qui secoue le Mali contraint, il faut le dire, les pays voisins à se concerter afin d’éviter «la contagion». «Je vais travailler avec mon homologue algérien sur les différents aspects et les modalités de ce dossier», a indiqué M. Bassolé. Celui-ci a exprimé, dans ce sillage, le souhait de voir la Communauté économique de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest bénéficier de l’implication de l’Algérie pour la recherche d’une solution stable et durable à la situation au Mali.

M. Bassolé a affiché son inquiétude quant à la situation qui prévaut actuellement au Mali et fragilise l’ensemble de la bande sahélo-saharienne. A l’issue de la séance de travail, tenue avec le ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, le diplomate burkinabé a soutenu que les deux parties ont privilégié le dialogue politique pour une sortie de crise.

«J’ai été envoyé en Algérie au nom de la médiation de la Cédéao pour travailler avec les autorités algériennes sur les meilleures voies pour aider le Mali à sortir de sa crise et nous sommes tombés d’accord pour privilégier le dialogue politique», a confirmé M. Bassolé qui n’exclut toutefois pas l’option militaire pour mettre fin à la crise malienne. Cependant, cette option «doit absolument s’adapter à l’évolution du processus politique». Pour sa part, le ministre algérien, Abdelkader Messahel, a mis en exergue la convergence d’opinions entre l’Algérie et le Burkina Faso sur «l’urgence de travailler ensemble pour un retour rapide de la stabilité au Mali».

Les deux parties travaillent pour une solution qui puisse, «par la voie du dialogue et la négociation», permettre aux Maliens de «gérer l’avenir de leur pays dans le cadre de leur intégrité territoriale», a souligné M. Messahel.

«Nous agirons à la demande des Maliens comme nous l’avons toujours fait», a-t-il encore précisé, ajoutant que l’Algérie «va accompagner les efforts du gouvernement malien pour l’encourager, tout en recherchant le meilleur dialogue avec les acteurs du nord du Mali». 

Nabila Amir

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