Depuis quelque temps, les terroristes ont entamé une série d’attaques, souvent simultanées, contre les positions des Forces armées maliennes (FAMa). Depuis l’attaque contre la gendarmerie de Kolokani, cette nouvelle tactique des terroristes en détresse a été contenues et maîtrisées à Kati, à Sévaré et dans d’autres secteurs ayant fait l’objet d’attaques. Ce qui met à nu les maladresses des terroristes en désarroi depuis la défaite de Mourah qui n’est toujours pas digérée.
En effet, depuis la victoire des FAMa sur les groupes terroristes à Mourah, les forces du mal, n’ayant pas digéré cette belle raclée, ont changé de tactique pensant pouvoir faire beaucoup de mal aux forces armées maliennes. C’est mal connaître les descendants des grands guerriers de l’empire du Mali dont la population est fière des exploits. La montée en puissance des FAMa ne fait plus aucun doute.
Si le pouvoir de Transition croit qu’en dopant les capacités opérationnelles de l’Armée, on n’aura résolu (en partie) l’équation du terrorisme, il est clair que la montée en puissance des FAMA va correspondre avec une recrudescence des attaques. Le scenario ressemble à l’affrontement entre deux combattants où l’un reçoit des appuis. Le second cherchera à décupler ses forces… Le tout militaire est donc contre-productif dans cette lutte contre le péril terroriste. L’Etat devrait explorer d’autres voies comme le dialogue, la sensibilisation, les efforts économiques en termes d’opportunité et perspectives d’emplois et d’avenir, etc.
La crise sécuritaire, que l’on pensait juguler un tant soit peu avec un équipement conséquent de l’outil de défense nationale, joue à une sorte de résilience ! Et le péril semble même se rapprocher davantage de Bamako, ou même sur le cœur du pouvoir, la ville de Kati.
Comment comprendre en effet, que les criminels sans visage aient pu pousser l’outrecuidance jusqu’à s’attaquer au camp Soundiata de Kati, où réside le chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta, vendredi dernier ? C’est à croire que ce terrorisme a des motivations politiciennes de faire sombrer le pays dans l’anarchie, en projetant d’éliminer peut-être le chef de la Transition. Heureusement qu’ils ont été neutralisés.
Cette situation survient, alors même que les FAMA montent en puissance et ne cessent d’administrer de lourdes défaites aux terroristes, lors de différentes opérations de sécurisation du territoire. Cela veut donc dire que la montée en puissance, caractérisée par le renforcement exceptionnel des équipements de l’Armée n’est pas une solution toute trouvée au péril terroriste. Car, la donne terroriste doit avoir, au Mali, une approche globale dans son analyse.
C’est pourquoi, l’on se demande pourquoi les autorités maliennes ne semblent pas faire diligence pour ouvrir un cadre de dialogue discret avec les leaders maliens des groupes terroristes. Si la France s’était opposée à ce dialogue, dans un passé récent, Bamako devrait, à présent, qu’il a presque rompu avec Paris, relancer la dynamique de discuter avec les leaders de ces ennemis de la paix.
Cependant, si les nouvelles stratégies des terroristes ont été vites contenues et déjouées par l’armée, la vigilance doit être de mise du côté des forces armées et celui des populations qui sont déjà victimes de barbaries. Les menaces sont réelles, il faut continuer de dénoncer aux autorités militaires tout comportement suspect sans faire de l’amalgame. En désarroi, les terroristes pourront s’en prendre aux civils comme ils le font dans le centre et dans d’autres zones du pays. Car ils n’arrivent plus à faire des exploits contre les militaires qui veillent au grain à chaque fois, même si souvent ils enregistrent quelques pertes en vies humaines. Tous derrière les FAMa pour bouter les forces du mal hors de nos contrées.