Dans le communiqué ci-dessous dont aBamako.com a reçu copie, l’ancien Premier Ministre, Dr Boubou Cissé reagit promptement aux accusations dans l’affaire d’achat de matériels militaires pour laquelle des ex-dirigeants maliens et lui font l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Communiqué de presse
Le 1er aout 2022
C’est à travers un communiqué du 28 juillet 2022 que je découvre que la Cour Suprême du Mali a émis un mandat d’arrêt international à mon encontre et d’autres anciens ministres maliens, à la suite de l’ouverture d’une information judiciaire concernant un marché public d’achat de matériel militaire dénommé « Paramount ».
Concernant ce marché, qui n’est pas une affaire, je suis absolument serein et déterminé à laver mon honneur.
En effet, contrairement à ce que veulent faire croire les personnes qui ont été chargées d’instruire ce dossier, en aucun cas je n’ai posé un acte illégal dans l’exercice de mes fonctions et d’ailleurs, au moment de la conclusion de ce marché, en octobre 2015, j’étais en charge du Ministère des Mines, donc étranger à la conclusion de ce marché.
En tout état de cause, lorsque j’ai eu le privilège et l’honneur d’être ministre, puis Premier ministre de notre pays, j’ai agi au service de l’État dans le souci de l’intérêt général, du respect des contrats signés avec nos fournisseurs, de la préservation du bien public et de notre Nation.
Je tiens à préciser que je n’ai jamais cherché à fuir mes responsabilités ou à échapper à mes devoirs de justiciable, pour autant que la justice de notre pays demeure indépendante et impartiale.
À la suite de l’affaire dite de « complot contre le gouvernement », qui m’a valu une visite musclée des forces de l’ordre à mon domicile en décembre 2020, dont la procédure a finalement été annulée par la justice en mars 2021 en l’absence totale de preuves, et constatant la situation et les pressions exercées sur ma famille, j’ai pris la douloureuse décision de m’éloigner momentanément de notre pays.
Mon absence obéit à la volonté d’observer une posture de réserve afin de permettre aux autorités de la transition d’œuvrer au plus vite pour le rétablissement des équilibres socio-politiques nécessaires au retour rapide à un ordre constitutionnel régulier dans notre pays.
Il ne faudrait donc pas que la justice malienne, qui a toujours été digne, puisse faire l’objet d’une instrumentalisation et ainsi détourner l’opinion publique nationale des vrais enjeux du moment en matière sécuritaire, sociale et économique.
Je regrette profondément que cet acte soit posé au moment où mes frères maliens doivent être rassemblés autour des valeurs de paix et de justice véritables afin de tracer un nouveau chemin vers la cohésion nationale.
Pour ma part, comme je l’ai toujours affirmé, ma préoccupation principale est l’avenir de mon pays et le bien-être de tous les Maliens. Par conséquent, je continue de suivre avec intérêt l’évolution du cours de la transition, et ma détermination à apporter ma modeste contribution demeure intacte et inaltérable.