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SIDA, le danger est toujours présent : L’alerte de l’ONUSIDA
Publié le lundi 1 aout 2022  |  L'Alternance
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La directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’ouest et du centre.

L’ONUSIDA veut tirer sur la sonnette d’alarme et interpeller la communauté internationale sur les dangers que le monde court et les actions à mener pour relever les défis de la lutte contre le SIDA.

Pour lancer le plaidoyer, elle a présenté son rapport mondial actualisé sur le Sida 2022, intitulé « En Danger », lors d’une conférence de presse régionale virtuelle qui a réuni des journalistes des pays d’Afrique de l’ouest, du centre et de Madagascar, le jeudi 28 juillet 2022.

Dans son exposé, la directrice régionale de l’ONUSIDA, Berthilde Gahongayiré, a commenté quelques principaux résultats du rapport : en 2021 environ 1 500 000 nouvelles infections dans le monde, dont 250 000 relatifs aux adolescents et jeunes femmes de 15 à 25 ans ont été enregistrées ; en Afrique de l’ouest et du centre (Congo et Guinée équatoriale notamment), l’on a noté une hausse du taux d’infections ; le taux de nouvelles infections dans le monde n’a reculé que de 3,6% (plus faible baisse depuis 2016) ; 650 000 décès liés au sida dans le monde dont 150 000 en Afrique de l’ouest et du centre enregistrés en 2021 (un décès par minute).

Toujours selon Mme Gahongayiré, les adolescents et les femmes ont été trois fois plus atteints que les hommes de mêmes âges.

Abordant les causes de ces inégalités, la directrice régionale de l’ONUSIDA a déploré les perturbations des services essentiels de prévention, de traitements mais aussi la déscolarisation de millions de jeunes filles à cause de la COVID-19 et des violences basées sur le genre (VBG).

Des financements internationaux à la baisse

Le rapport actualisé de l’ONUSIDA relève également la situation préoccupante des populations clés et leurs partenaires sexuels qui représentent 74% des nouvelles infections. « L’augmentation du nombre de personnes vivant avec le VIH sous traitement a été la plus faible de ces dix dernières années et dix millions de personnes n’ont pas encore accès à un traitement ARV » a regretté Berthilde Gahongayiré.

« En 2021, l’humanité n’a fait aucun progrès pour ce qui concerne le VIH pédiatrique et 52% des enfants vivant avec le VIH sont hors d’accès à des traitements qui sauvent la vie », a-t-elle renchéri.

A propos du financement de la lutte contre le sida, la directrice régionale de l’ONUSIDA a salué les efforts fournis par les pays dont les états ont augmenté leurs contributions financières au profit de la lutte contre le sida.

Elle a rendu hommage au fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et le Plan d’urgence du gouvernement américain contre le sida (PEPFAR).

Cependant, elle a regretté le fait que « les financements internationaux sont aujourd’hui inférieurs de 6% de moins qu’en 2010, et 8 000 000 de dollars manquent aujourd’hui à la riposte au VIH dans les pays à revenus faibles et intermédiaires ».

Par conséquent, Berthilde Gahongayiré a demandé plus de solidarité pour vaincre le sida en 2030 car, a-t-elle conclu, « mettre fin aux inégalités est la voie pour mettre fin au sida et mettre fin au sida couterait beaucoup moins cher que vivre avec le sida ».

Les échanges avec les journalistes ont permis de relever certains points contenus dans le rapport, notamment l’importance des Violences basées sur le genre (VBG) dans la transmission du VIH et les cas de violations de droits humains.

M.Yattara
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