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Coût du transport routier au Mali : Les transporteurs augmentent les prix, le gouvernement ne pipe mot
Publié le lundi 1 aout 2022  |  Arc en Ciel
Sotrama:
© aBamako.com par Momo
Sotrama: le transport urbain de Bamako, la capitale du Mali
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C’est la deuxième fois que le syndicat des transporteurs procède à une augmentation du prix des transports. Et, le gouvernement ne pipe mot.

Les prix du transport routier au Mali ont encore progressé en juillet 2022, si on en croit le syndicat des transporteurs par autobus. Tenez vous bien ! En l’espace de trois mois, les prix du transport ont connu une 2e hausse exagérée. Le prix du ticket Bamako-Kayes est vendu depuis ce matin à 14 000 F contre 12000F soit une augmentation de 2000 F. En l’espace de 3 mois, Kayes a connu plus de 4500 F CFA d’augmentation.

Le prix Bamako-Sikasso passe de 7000 F à 8000 F CFA, idem pour Bamako-Koutiala. Le billet Bamako-Ségou, un des axes les plus fréquentés est désormais vendu à 5500 soit 500 F CFA de rajout. En espace de trois mois, l’on constate une augmentation de 2500F sur ce tronçon.

Le voyage Gao-Bamako coûtera aux citoyens 35 000 F CFA soit 5 000 F d’augmentation aveugle. Les transporteurs ont fait une augmentation de 1000 F sur l’axe Bamako-Nioro soit de 9 000 F à 10 000 F CFA. Pour Nioro, d’avril à aujourd’hui, le syndicat a procédé à une augmentation de 3000 F.

Le niveau international n’est pas resté en marge. Ainsi, Bamako-Abidjan passe de 30 000 à 35 000 F CFA soit 10 000 FCFA pour les deux phases d’augmentation. Bamako-Conakry, lui connait un rajout de 3000 F CFA soit 33 000 F CFA etc.

Les populations ne comprennent pas que pour un oui ou pour un non, les transporteurs procèdent à une augmentation aveugle des prix des transports. « Pour une hausse de 228 F CFA pour l’essence et 296 F pour le gasoil de mars à juillet 2022, doit-on augmenter de 60 à 80% les prix des transports ? », s’interroge Ousmane Maréga, banquier. Pour lui, il n’est pas du tout normal que Bamako-Ségou passe de 3000 F à 5500 F CFA pour une distance de 220 Kilomètres soit 90% de hausse.

Sur le sujet, un membre d’un syndicat que nous avons joint au téléphone défend la position des siens « Depuis des années, les autorités ont toujours augmenté de 10 à 15 F CFA le prix du litre de carburant. Bien avant la crise ukrainienne, si on fait la somme de ses petites augmentations, on se retrouve à plus de 150 F CFA de hausse. Nous n’avions jamais fait un problème. Pourtant, on devait suivre le rythme des décideurs, mais on s’est sacrifié. Voilà qu’aujourd’hui, le gouvernement au nom de quoi, augmente de plus de 260 F CFA le litre du carburant, si on ne travaille pas pour eux, on est obligé de revoir les prix des transports. C’est ce qui explique en partie ces différentes augmentations », a expliqué notre interlocuteur. Pour lui, « A chaque fois que l’Etat augmente le prix des carburants, nous aussi on le fera à notre niveau », prévient-il.

Si certains s’en prennent au syndicat des transporteurs, il faut dire que la responsabilité de l’Etat n’est pas à négliger. Le gouvernement comme pour montrer son accord avec les syndicalistes, n’a pipé mot depuis la première augmentation des prix des transports. Voilà que survient une nouvelle hausse, là également le Premier Ministre Choguel K. Maiga et ses ministres ne semblent pas avoir senti la nécessité de faire quelque chose pour mettre fin à ces augmentations à la limite sauvages. . Leur mutisme est évocateur prouve leur désintérêt pour les populations.

Amadou Sidibé
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